La Cour d’Assises a infligé une peine de 10 ans de prison à Deoramsing Bholah pour Manslaughter après la noyade de Magalie Charlot (37 ans) survenue en décembre 2016 à Grand-Baie. L’autopsie avait attribué le décès à une asphyxie par noyade, mais des traces de blessures avaient été décelées sur l’épaule et à la tête de la victime.
Le rapport toxicologique avait aussi confirmé que la trentenaire avait consommé une importante quantité de boisson alcoolisée. L’accusé travaillait comme skipper et selon la Cour, il était au courant où se trouvaient les gilets de sauvetage sur une embarcation.
Dans un premier temps, Deoramsing Bholah a prétendu que le 17 décembre 2016, il consommait de l’alcool avec un groupe de personnes sur la plage dont avec la victime. Il avait ajouté qu’il avait amarré son bateau quand Magalie Charlot l’aurait suivi. Cette dernière serait tombée en tentant de s’accrocher à un dingy.
Par la suite, le skipper a fourni une autre version en disant qu’il était avec la trentenaire sur le bateau, là où ils ont eu des rapports intimes après leur partie de beuverie. Elle lui aurait demandé de l’argent et d’autres boissons alcoolisées. Ce qui a donné lieu à une dispute, d’autant plus que selon l’accusé, la victime a menacé de loger une fausse plainte pour viol.
Deoramsing Bholah affirme qu’il l’a poussée, la tête de la victime heurtant le rebord du bateau. Magalie Charlot avait atterri sur un dinghy et avait tenté de néanmoins de remonter sur le bateau, pour finalement perdre l’équilibre et tomber à l’eau.
L’accusé l’a vue en difficulté et il était au courant qu’elle ne savait pas nager. Mais, il ne l’a pas aidée pour autant, ayant même lâché la corde du dinghy pour faire accroire que la victime s’est noyée involontairement. Le skipper affirme avoir agi de la sorte car il ne voulait pas être confronté à un Police Case. Deoramsing Bholah a ensuite passé la nuit sur le bateau et ce n’est que le lendemain qu’il dit avoir appris la nouvelle de la noyade.
Le juge Luchmyparsad Aujayeb estime que le prévenu a laissé mourir la victime alors qu’il avait la capacité de lui venir en aide. Cela, avant de rappeler que la victime avait confiance en Deoramsing Bholah car elle l’accompagnait sur le bateau.
« Upon seeing the deceased struggling for her life, all that mattered to the accused was to save himself at all cost », indique la Cour. Il est indiqué, par ailleurs, que l’accusé a même participé à l’opération de recherche le lendemain du drame « whilst being perfectly aware that Marie Magalie Charlot was probably dead by that time ». D’où la décision de le condamner à 10 ans de prison.