La grande rentrée scolaire, initialement prévue pour le 7 janvier prochain, a été repoussée au 11 du même mois. C’est ce qu’a confirmé, hier, le ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad, lors d’une rencontre avec les dirigeants de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU).
Le négociateur de cette fédération, Narendranath Gopee, a remercié le ministre pour avoir convoqué une réunion très rapidement, car le « système éducatif est actuellement en phase de pourrissement ». Il était important de dire, dit-il, haut et fort quelles sont les raisons qui ont amené à cette situation. « Avec l’ancienne vice-Première minister et ministre de l’Éducation, Leela Devi-Dookun Luchoomun, nous avons eu droit à un système éducatif, qui ne fonctionne pas pour l’intérêt des enfants et qui, au contraire, détruit leur avenir avec la façon dont le primaire et le secondaire étaient gérés. Le bilan est catastrophique », fait-il ressortir.
Au sujet de la décision par rapport au système prévocationnel, Narendranath Gopee maintient que « c’est une sage décision. J’ai appris que le ministre dispose déjà d’un plan pour canaliser les enfants concernés. Une ligne de communication entre les écoles privées et le ministère de l’Éducation a été établie. J’ai aussi apprécié le fait que le ministre de l’Éducation a revu la date de la rentrée pour les écoles primaire et secondaire, qui passe du 7 janvier au 11 janvier de l’année prochaine. La rentrée scolaire était initialement prévue pour le 7 janvier. La décision de repousser la date de la rentrée scolaire permettra aux enseignants et aux élèves de mieux se préparer pour cette grande rentrée scolaire. Le ministre dit avoir hérité d’un système éducatif qui est pourri totalement, et je peux le comprendre, car la responsabilité qu’il y a sur ses épaules n’est pas du tout facile, surtout qu’il dispose d’un mandat de cinq ans alors que le système est en état de décomposition depuis dix ans. J’ai dit au ministre que la FCSOU va lui transmettre bientôt ses revendications pour mettre en place un système holistique en faveur des élèves. »
Le président de la FCSOU, le Dr Vinesh Sewsurn, dit apprécier la démarche du ministre pour l’avoir reçu ensemble avec le négociateur de la fédération. «Cette rencontre a pour but d’aborder des problèmes qui existent actuellement dans le système éducatif et de discuter également de sa vision et de ses projets pour l’avenir des enfants. Cette rencontre a été très fructueuse, car cela nous a permis d’avoir des discussions très franches sur le système éducatif actuel. Nous avons surtout discuté de l’Extended Programme et des problèmes des collèges mixtes.
L’Extended Programme est une faillite. Nous avons analysé comment retourner à l’ancien système, susceptible de donner de meilleurs résultats. Nous avons aussi parlé de la culture de la lecture. C’est-à-dire comment motiver nos enfants à recommencer à lire, à apprendre et à étudier dès leur plus jeune âge. Le ministre nous a fait comprendre qu’il est ouvert aux suggestions qui vont aller dans le sens du développement de l’enfant. La FSCOU sera là pour discuter afin de résoudre les problèmes dans le monde de l’éducation », a dit le président de la FCSOU.