Shiv Luchoomun, époux de l’ex-vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, s’est finalement résolu à quitter la direction de la Private Secondary Education Authority (PSEA).
Il a fait ses cartons, hier, soit au lendemain de l’invitation de Mahend Gungapersad, à « lev pake ale ». Ce qui suscite toutefois des interrogations, c’est le nombre de cartons qu’il a fait transférer de la PSEA à bord d’un 4×4.
Au lendemain de la déclaration de Mahend Gungapersad, Shiv Luchoomun a commencé à plier bagage. Les employés de la PSEA ont ainsi découvert des piles de cartons entassées dans une pièce, qu’un 4×4 est venu par la suite récupérer. Personne ne sait ce qu’ils contiennent car seules quelques personnes de son cercle rapproché ont aidé à remplir ces cartons. Même une employée très proche de l’ancien directeur de la PSEA, qui est actuellement en congé, a fait spécialement le déplacement pour prêter main-forte à cette opération.
Ce qu’on sait, c’est que Shiv Luchoomun a joué profil bas depuis l’appel sans détour du nouveau ministre de l’Éducation. Mahend Gungapersad avait, en effet, déclaré : « Si li ena inpe lamour prop li bizin lev pake ale. » Il a tout de même pris le soin de préciser que ce n’est pas parce que celui-ci est l’époux de l’ancienne ministre de l’Éducation qu’il lui demande cela, mais pour « tous les torts causés ». Le ministre s’exprimait ainsi après sa rencontre avec la Federation of Managers (FOM) des collèges privés. Ces derniers accusent le directeur de la PSEA de les avoir asphyxiés et empêchés d’opérer.
Shiv Luchoomun avait été nommé directeur de la PSEA sous le gouvernement MSM-MMM de 2000 à 2005. Cela, après une déconvenue au Mauritius Examinations Syndicate (MES). Il avait été nommé à la tête de cette institution en premier lieu, mais un cadre avait contesté cette nomination en Cour et obtenu gain de cause. Suite à quoi, le gouvernement a résilié le contrat de l’ancien directeur de la PSEA (alors PSSA), Gopalakrishna Ramasawmy, pour faire de la place à Shiv Luchoomun.
Une page tournée dans le secteur de l’éducation secondaire, où l’air était empoisonné, pour ne pas dire invivable, depuis des années déjà.