L’ex-Assistant Surintendant de Police (ASP) Roshan Kokil a logé une déposition au Central CID, hier, où il accuse l’ex-commissaire de police Anil Kumar Dip d’avoir ourdi un complot pour qu’il soit mis à la retraite de la force policière de manière forcée.
Il s’est appuyé sur une bande sonore des Missie Moustass Leaks où une voix attribuée à l’ex-chef de la police évoquait le dossier du plaignant et la fabrication d’une lettre anonyme dans le but de nuire à sa réputation. Il avait été mis à la retraite par la Disciplined Forces Service Commission (DFSC).
Roshan Kokil croit savoir qu’il y aurait eu un complot entre Anil Kumar Dip et certains officiers pour avoir sa tête. « Mo ena bon rezon kwar Dip ek so bann akolit inn fer konplo pou mo retret prematire », avance le plaignant.
Ce dernier dit garder confiance dans cette enquête du Central CID, et surtout sur le CP Ravine Sooroojbally, pour faire la lumière sur son cas. Il met en garde le nouveau chef de la police sur les agissements de certains au sein de la force. « Ena enn lekip dimounn ki ti pe gravit otour de Dip dan tou so bann azisman. Bizin veye ki sa bann dimounn-la bouz lwin de Casernes Centrales ek pa posib sa bann dimounn-la touzour around kot zot kapav involved », dit-il.
Par ailleurs, l’ex-ASP Kokil avance qu’il suivra l’issue de cette investigation avant de décider de la marche à suivre. Il n’écarte pas la possibilité d’une plainte constitutionnelle pour contester la section 37 où la DFSC peut mettre prématurément un policier à la retraite. « Si j’avais fait quelque chose de mal, pourquoi n’avoir pas logé une affaire pénale en Cour contre moi au lieu d’une retraite prématurée ? », s’interroge-t-il. Ce dernier affirme que d’autres officiers ont aussi souffert sous cette section de la loi.
C’est le 23 octobre 2022 que Roshan Kokil a été informé, par le truchement d’une lettre, de sa retraite prématurée in public interest en vertu de la section 37 du DFSC. Il s’était opposé à cette décision en portant l’affaire en Cour suprême pour une Judicial Review. En septembre 2023, les juges Véronique Kwok Yin Siong Yen et Mohana Naidoo avaient statué que cette décision s’est passée dans un cadre légal et que c’était à la discrétion de la DFSC de le mettre en retraite prématurée.