La majorité aveuglément…

Ming Chen

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On le sentait venir ce vent de changement, même pas brutal. Tout simplement très attendu. C’est un fait, nul besoin d’y revenir.

Cependant, certains penseurs froncent les sourcils car une telle majorité, il faut savoir la gérer. Les Mauriciens ne réalisent peut-être pas, mais les dérives qui demandent à être revues sont nombreuses, l’opportunité d’y remédier est maintenant bien réelle.

Commençons par le commencement.

Il y a cette nécessité de revoir le nombre de mandats auxquels un citoyen peut accéder. 2 mandats de 5 ans, 3 mandats de 4 ans. Il y a matière à discussion. Le but évident, étant d’avoir une garantie en ce qui concerne le renouvellement de la classe politique.

Pourquoi ne pas fixer une date butoir pour les élections comme c’est le cas aux USA? Ensuite consentir à une période de transition avant que le nouveau ou le même gouvernement prenne les rênes, comme cela se fait aux États-Unis. Cela pourrait aussi s’appliquer pour les autres formes d’élections essentielles du pays.

En 2024, il est aussi inconcevable que les postes constitutionnels soient encore sous le diktat d’une seule personne ou d’une poignée de personnes. Encore des élections ? Pourquoi pas ? Sinon quelles pourraient être les autres options ?  Quelques années de cela, j’ai proposé une nouvelle structure : National Appointment Committee.  Certes avec beaucoup de naïveté, les grandes lignes de cette proposition étaient comme suit :

National Appointment Committee – 22 avril 2015

Il est grand temps de créer une structure pour superviser les nominations dans les corps para étatiques et consorts.

Cette structure pourrait s’appeler le NAC et aura pour membres les ténors du secteur privé dans le domaine des ressources humaines. Le but n’étant pas de disqualifier les propositions mais plutôt d’évaluer ces mêmes propositions. La finalité serait de diminuer les interrogations du peuple.

Pour cela il faut des hommes d’une trempe certaine, des professionnels qui ont une maîtrise du dossier, des gens qui privilégient une certaine objectivité vis-à-vis de la chose. Des gens neutres, cela existe.

Si le candidat n’est pas valable pour une certaine fonction, une recommandation pour un autre secteur pourrait peut-être faire l’affaire. Et si selon le NAC, il n’y a pas de place pour ce candidat, la conclusion est simple : Messieurs les politiciens, vous êtes mal entourés.

Une parenthèse : il ne sert à rien d’avoir des gens ayant le même profil sur un conseil d’administration. Ce sont des écoles de pensées différentes qui amènent de la valeur. Un débat est sain quand toutes les parties maitrisent le sujet; sans débat il ne peut y avoir d’avancement.

Une autre dérive est cette cumulation de nominations sur des conseils d’administration de la part des mandarins du secteur public. Quelque part, c’est une fois de plus une concentration de décisions et d’informations autour de quelques personnes seulement, cela est malsain.

Des sous-comités pour s’occuper des nominations à plusieurs niveaux. Cela ne se fait pas tous les jours mais particulièrement tous les cinq ans, donc pas trop de boulot.

Il faudrait étendre ce mode de fonctionnement aux décorations octroyées par la république. Dans certains cas, la récompense est bien présente mais trop souvent, c’est de l’exaspération, des doutes.

La même procédure étant valable pour les conseillers de ministre.

L’étendre au baptême ou changement de nom des rues, bâtiments, bourses d’études évitera une approche narcissique qui ne sert absolument à rien.

Un garde-fou, qui n’existe pas, mais qui serait important pour préserver la crédibilité de nos institutions.

C’était en 2015.

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