De Rose-Hill à Grand Gaube, en passant par Roche Bois, Trou d’Eau Douce, Grand Baie, Baie du Cap et Flacq, l’ONG Prévention Information Lutte contre le SIDA (PILS) sera sur les routes du 18 au 24 novembre. L’édition 2024 de la Semaine Internationale de Dépistage (SID) offrira au grand public la possibilité d’accéder gratuitement aux tests de dépistage du VIH, de la syphilis et de l’hépatite C. Des animations musicales, des séances de sensibilisation, des conseils, ainsi que la distribution de matériel de prévention seront également au programme dans les différentes localités visitées.
Pour la cinquième année consécutive, PILS descend sur le terrain pour proposer des services de dépistage et de sensibilisation dans plusieurs régions du pays. Sept localités seront couvertes par cette activité, qui sera lancée le 18 novembre à la Place Margéot à Rose-Hill à 10h. La journée sera rythmée par des animations musicales, tandis que des tests de dépistage pour le VIH, la syphilis et l’hépatite C seront disponibles sur place. Des jeux, des discussions sur la santé sexuelle, ainsi que la distribution de matériel d’information et de prévention sont également prévus. En plus des activités à la gare de Rose-Hill, des unités mobiles circuleront dans la ville pour offrir les mêmes services.
La SID se poursuivra à Roche-Bois le 19 novembre au siège du MPRB, de 17h à 20h30. Le 20 novembre, les équipes de PILS seront au Village Hall de Trou d’Eau Douce de 16h à 20h. Elles se déplaceront ensuite au parking de Cœur de Ville à Grand-Baie le 22 novembre, où elles seront présentes de 14h à 20h30. Le samedi 23 novembre, PILS sera simultanément à la gare routière de Flacq, de 10h à 17h, et sur la plage de Baie du Cap, de 11h à 17h. Dans le sud, des organisations locales, telles que DRIP, Makondé, Active Mauritus et l’Anbalaba Social Community, se sont associées pour organiser une journée dédiée à la santé. En collaboration avec le ministère de la Santé, un don de sang sera organisé, ainsi qu’un dépistage du diabète, avec le soutien de l’APSA. À Flacq, l’organisation Kinouété appuiera la mobilisation. La tournée de PILS se clôturera sur le terrain de football de Grand-Gaube le 24 novembre, lors d’un rassemblement prévu de 10h à 17h. A souligner que dans ses régions PILS bénéficie du soutien des forces vives et des autorités locales.
Organisée par Coalition Plus, une coalition internationale d’ONG communautaires de lutte contre le sida et les hépatites virales, la SID se déroulera dans une cinquantaine de pays. À Maurice, PILS et le Collectif Arc-en-Ciel (CAEC) participent à ce mouvement, considéré comme la plus vaste opération de dépistage du VIH et des IST au niveau mondial. « Lancée en 2020 en réponse à la suspension des campagnes de dépistage pendant la pandémie de Covid-19, cette opération est aujourd’hui un modèle éprouvé en matière de lutte contre le VIH. Nous sommes passés de 20 000 tests en cinq jours à 73 931 tests, marquant une augmentation de 208,5% en l’espace de quatre éditions », explique Nicolas Ritter, coordinateur interne de l’événement. Le lancement officiel de l’édition 2024 aura lieu au Caire, en Égypte, en partenariat avec l’association locale Al Shehab.
À Maurice, cette mobilisation est soutenue par le ministère de la Santé, ainsi que par des partenaires du secteur privé tels que la MCB, Rent a Sign, Flowerad, et Alliance Media, entre autres. Comme l’année dernière, la MCB accompagnera les différentes organisations engagées dans la SID à Maurice, à Rodrigues, aux Seychelles et à Madagascar. Un plaidoyer commun, appelant à la reconnaissance du travail des acteurs de terrain, émanera de la région incluant aussi les Comores.
Se faire dépister pour se protéger
Le test de dépistage est simple et rapide, ne nécessitant qu’un échantillon de sang prélevé par une piqûre au doigt. Il est toutefois accompagné de sessions de pré et de post-conseil pour informer la personne sur les procédures et les infections. Ceux dont le résultat est positif seront pris en charge par les professionnels de PILS et encouragés à entamer un traitement. Pour rappel, une personne vivant avec le VIH qui suit correctement son traitement peut vivre une vie normale sans développer de complications de santé. Le taux de virus dans son sang peut diminuer au point de devenir indétectable, empêchant ainsi toute transmission du VIH.
À Maurice, une augmentation des infections au VIH et aux autres infections sexuellement transmissibles est observée chez les hétérosexuels depuis quelques années. Comme dans de nombreux pays, le virus circule principalement au sein de la population générale. En ce moment, il est estimé que 14 000 Mauriciens vivent avec le VIH. Annuellement, 400 nouveaux cas sont dépistés mais plusieurs personnes vivent avec le virus sans le savoir. D’où la nécessité d’un test en cas de prise de risque.