Le Square Khadafi, à Plaine-Verte, a été le théâtre d’une bagarre entre des partisans de l’Alliance du Changement et du Front Solidarité Mauricien (FSM) dans la nuit de mercredi à jeudi. Chacun accusait l’autre parti d’avoir enlevé ses oriflammes dans la région. Selon la police, les activistes de l’Alliance du Changement avaient installé des oriflammes rouge-mauve-bleu-jaune sur le square depuis le début de la campagne. Dans un esprit de fair-play, ils en ont fait retirer quelques-unes. Des oriflammes aux couleurs du Mouvement Socialiste Militant (MSM) ont alors fait leur apparition. Avant que le FSM n’a ajouté les siennes, portant le portrait du leader, Cehl Meeah, ces derniers jours.
Depuis mardi, des partisans de l’Alliance du Changement ont constaté que des oriflammes se trouvaient à terre, et même certaines sur la route, constituant de fait un danger pour les usagers. Des activistes se sont alors rendus sur place mercredi soir pour tout remettre en place. Mais ils sont tombés sur des partisans du FSM, et les esprits se sont échauffés, chaque parti accusant l’autre d’avoir endommagé ses oriflammes et de s’approprier un trop grand espace au Square Khadafi.
Le ton a continué de monter, une foule de 200 personnes environ s’amassant. Certaines personnes en sont alors venues aux mains. La police de Plaine-Verte, venue sur place, s’est vite retrouvée dépassée et a dû solliciter du renfort auprès de l’OPS Room de Metro Nord. L’équipe du surintendant Bansoodeb et de l’ASP Chakun a ensuite tenté une médiation, tout en invitant le public, et surtout les personnes surexcitées, à évacuer les lieux.
Dans les échauffourées, un boucher (54 ans) a été blessé à la tête, tandis que son fils (24 ans), lui, saignait du nez. Leurs proches les ont conduits dans une clinique de la localité. Un policier les a rejoints pour les inviter à loger une plainte. Le quinquagénaire a expliqué : « Nou lasante pa bon. Nou avoka inn dir nou pa donn lanket aster-la. » Ils ont pu rentrer chez eux après des soins.
Plusieurs unités de police sont déployées au Khadafi Square, à l’instar des éléments de la Special Mobile Force (SMF) et de la Special Support Unit (SSU). Quant aux partisans des deux partis, ils ont complété l’installation de leurs banderoles avant de se disperser. Des patrouilles seront menées tous les soirs dans la région jusqu’à la fin des élections. De son côté, la police a ouvert une enquête pour Disturbance.
Un autre cas à signaler, celui d’une dispute familiale sur fond de différends politiques qui a éclaté à Olivia, Bel-Air-Rivière-Sèche. Un peintre (50 ans) a en effet déclaré à la police qu’il se trouvait devant son domicile mercredi soir quand son neveu (34 ans) est arrivé. N’étant pas du même bord politique, ils se sont alors disputés. Le plaignant avance ainsi que son neveu a retiré toutes les oriflammes de L’Alliance Lepep qu’il avait installées. Après quoi le suspect en serait venu aux mains.
Après cet incident, le peintre s’est rendu au SAJ Hospital pour les premiers soins. Il a obtenu sa décharge dans la nuit. La police a initié une enquête pour le délit d’Assault.