Les récentes fuites d’écoutes téléphoniques ont choqué toute la nation concernant le recrutement, souligne la Mauritius Institute of Training and Development Employees Union (MITDEU). Dans une lettre ouverte adressée aux leaders des partis politiques issus de l’opposition, le syndicat allègue qu’il a constamment informé les médias, les ministères, le bureau du Premier ministre et les autorités compétentes à l’effet que « tous les recrutements au MITD sont entachés d’une violation flagrante des mérites », souligne Hemandar Madhow, président de la MITDEU.
« D’après les fuites d’écoutes téléphoniques, il est clair maintenant que ce dont nous nous plaignons est confirmé. Tous les postes qui ont été pourvus au cours des cinq dernières années sont totalement injustes et sans mérite. Des personnes extérieures au MITD ont été nommées à des postes qu’elles n’auraient pas dû occuper. Même la récente nomination au poste de directeur, pour laquelle nous avons mentionné que le Scheme of Service avait été modifié pour rendre le directeur actuel éligible au poste en question », dénonce-t-il.
« C’est pourquoi nous avons insisté sur le fait qu’en cas de nouveau gouvernement, il devra y avoir une commission d’enquête composée d’un juge en exercice ou d’un ancien juge ayant le pouvoir d’annuler ou d’arrêter pour recrutement frauduleux. Cette injustice a causé de graves préjudices à de nombreuses personnes. Si elle n’est pas réparée, cela signifierait que cette injustice flagrante a été tolérée. »
« Les nominations injustes ont provoqué de la frustration, de la démotivation, de la détresse psychologique, des répercussions sur la santé et une absence de réelle motivation à fournir des résultats, ce qui a eu un impact sur la performance globale des employés et de l’organisation », poursuit-il. « Le recrutement des directeurs adjoints n’était qu’un gadget pour le MITD. Tous ceux qui font partie du complot pour procéder à un recrutement injuste devraient payer pour cela, même les représentants des ministères siégeant aux comités de nomination, car ils sont également impliqués dans ces malversations. »
La Financial Crimes Commission lancera-t-elle une véritable enquête suite aux dénonciations de la MITDEU ? Telle est la question posée par le syndicaliste.