Le Chief Executive Officer de Business Mauritius a, dans une déclaration à Le-Mauricien, indiqué que le dernier rapport de la Mo Ibrahim Foundation – dont l’indice annuel a relégué Maurice à la deuxième place – reste mitigé pour le pays. « D’une part, il permet de faire état des avancées que le pays a pu faire ces dernières années. De l’autre, il signale le travail à effectuer à plusieurs niveaux si l’on veut que le pays continue de progresser, mais aussi les risques auxquels nous sommes aujourd’hui exposés », dit-il.
Nous publions ci-dessous sa déclaration.
« Le dernier rapport de Mo Ibrahim fait état de la perte de quatre points depuis 2019. Ce qui ramène le score de Maurice à 72,8%. Avec les Seychelles et le Cap-Vert, nous sommes parmi les trois pays à avoir un score supérieur à 70%.
« Aucun de ces trois pays, d’après le rapport, ne montre une tendance de “Increasing Improvement” : la tendance pour les Seychelles est de “Slowing Improvement”, pour le Cap-Vert de “Warning Signs”, et pour Maurice de “Increasing Deterioration”, ce qui a raison de nous interpeller.
« Un regard plus approfondi révèle, néanmoins, que des dix “Most Deteriorated Indicators” de Maurice, sept d’entre eux relèvent de la perception publique. Ce sont là des indicateurs pour lesquels les Seychelles ne sont tout simplement pas notées.
« Quant aux trois autres indicateurs, notamment “Protection Against Discrimination” (dans l’accès égal aux services publics), “Democratic Elections” et “Digital Freedom”, ce sont des sujets que nous tenons évidemment à cœur dans la communauté des affaires, et sur lesquels il sera important de mettre en place des plans de travail pour pouvoir avancer dans la bonne direction. Il faudra aussi se pencher sur les “Anticorruption”, “Accountability & Transparency”, ainsi que le “Healthcare” où Maurice est notée moins bien que les Seychelles. Sur ce dernier indicateur, notre proposition de mobiliser les ressources du privé afin de soutenir les services de santé publics prend tout son sens.
« Il faut aussi retenir que Maurice reste le leader sur les Foundations for Economic Opportunity, ce qui nous rassure en tant que représentant de la communauté des affaires.
« Globalement, le rapport Mo Ibrahim reste mitigé pour Maurice. D’une part, il permet de faire état des avancées du pays ces dernières années. De l’autre, il signale le travail à effectuer à plusieurs niveaux si on veut que le pays continue de progresser, mais aussi les risques auxquels nous sommes aujourd’hui exposés.
« Pour Business Mauritius, la collaboration publique-privée sur ces points d’intérêt importants restera primordiale. Nous pensons également qu’il serait temps d’accélérer le paritarisme, ou le dialogue entre le secteur privé et la société civile, afin de nous assurer que l’information et la communication peuvent primer. »