La Plume
Le réveil ce matin est une claque en pleine tronche! Mille excuses pour le langage car la décence n’est plus. Un jour noir pour nous citoyens car nos droits qui déjà s’amenuisaient, se sont vus encore plus restreints.
Nos fournisseurs d’accès nous interdisent l’accès aux plateformes numériques sociales sous l’ordre de l’ICTA, accès que nous payons de nos poches car nous ne sommes pas tous des jeunes de 18 à 25 ans. Sous prétexte de briser l’harmonie sociale. Sauf qu’en ce moment de crise, nous voyons des gens qui se tiennent la main, qui sont solidaires dans leurs propos: on se sent lésés. On nous a dépouillés de notre droit à l’information et à l’opinion.
Non! Il n’y a pas de cassure mais bien un colmatage de nos liens au delà de notre appartenance communautaire. Missie Moustass est peut-être celui qui est venu enlever les œillères du communalisme pendant la dernière ligne droite des élections. Nous ne sommes plus naïfs et crédules. Nous ne sommes plus aussi achetables. En nous bloquant, les derniers gonds ont sauté. La menace n’est pas pour notre société mais pour d’autres qui ont bien plus à perdre.
Nos enfants nous regardent aujourd’hui. Nous sommes ceux qui décident de leur avenir et de ce que nous pouvons accepter et rejeter. La démocratie ne meurt pas mais elle s’éveille avec ce que nous vivons à l’heure du jour. Nous voyons également ce que nous valons et cela va au delà de Rs 5000 par mois. L’argent s’en va mais la dignité reste. Restons digne…
Nous ne faisons peut-être pas de manifestations à la française à tout saccager et c’est sûrement un “blessing in disguise”. Moutons comme on nous appelle, mais nous ne sommes pas cons!