Le Premier ministre sortant, Pravind Jugnauth, a tenu un point de presse ce vendredi 1er novembre à 16h au bâtiment du Trésor à Pot-Louis pour tenter de s’expliquer sur les décisions qui a poussé son gouvernement à censurer les réseaux sociaux à Maurice ce vendredi 1er novembre.Â
D’emblée, le Premier ministre a tenté d’expliquer que d’autres vidéos reliés à l’affaire Moustass leaks ont émergé sur les réseaux sociaux. Il affirme que parmi ces vidéos, dans trois d’entre elles, on peut y entendre une voix, qu’il confirme comme étant bien la sienne.
Le Premier ministre sortant affirme que son bureau soit celui du Premier ministre a subi « une attaque cyber-terroriste ».
De manière interrogative, Pravind Jugnauth lance : « à mon bureau? un appel que me passe ma secrétaire? L’opposition est capable de ‘tape’ mon téléphone? »
Le Premier ministre Pravind Jugnauth, de manière formelle, confirme que c’est sa voix, mais que c’est une enquête qui devra déterminer la véracité du contenu des bandes sonores. Cependant il ne manque pas d’affirmer que son bureau a subi une attaque sur une ligne fixe assignée à son bureau et qui se dit être une « ligne sécurisée » où il communique avec des hommes de loi, des étrangers et plusieurs personnes à titre personnel et professionnel.
Il affirme ainsi que « dans la situation actuelle, je suis satisfait qu’il fallait prendre ces mesures », en parlant de la censure des réseaux sociaux, mais affirme que son gouvernement est en contact avec les différents réseaux sociaux pour avoir leur coopération avant de rétablir l’accessibilité à la population.Â
« Ce sont des manipulations, ils le font, car ils sont désespérés », lancent-il en parlant de ses adversaires politiques.Â
Il laisse entendre que les élections auront bien lieu à la date annoncée, mais qu’il n’hésitera pas à prendre des mesures qui s’imposent pour préserver l’harmonie sociale.
« Ena bann dimounn kouma Dip, le Commissaire de police ki proteze par la constitution », a-t-il répondu à la presse lorsqu’il lui a été demandé s’il n’était pas souhaitable que le commissaire de police se retire le temps de l’enquête.
La suspension des réseaux sociaux était-elle la bonne réaction face au problème qu’il a évoqué? « La décision la plus proportionnée dans les circonstances actuelles oui! », affirme le Premier ministre sortant.
« Est-ce uniquement la décision que moi j’ai prise qui cause du tort à notre pays? Croyez-vous que les allégations ne font pas plus de tort à notre pays? », interroge-t-il.
Il a rappelé que la décision de censurer les réseaux sociaux a déjà été effectuée dans d’autres pays, notamment « en Angleterre ».
« Kan ena bann situation ki demande ki nou agir, nounn bizin agir », affirme Pravind Jugnauth.