Nando Bodha : « Des pratiques dignes de la Corée du Nord »

Dans une interview accordée à Le-Mauricien en marge des prochaines élections générales, Nando Bodha, qui est présenté comme futur Premier ministre par Linion Reform, est d’avis que les récents événements, en particulier les révélations concernant les écoutes téléphoniques, démontrent qu’il y a, à Maurice, des pratiques comparables à celles adoptées en Corée du Nord. Il réitère sa conviction que Linion Reform s’impose comme une troisième force face aux deux principaux blocs politiques, L’Alliance Lepep et l’Alliance du Changement. « Il y a trois premiers ministrables. C’est le peuple qui choisit. J’espère qu’il choisira la sincérité, celui qui pourra apporter des solutions au problème du pays. » Il constate une « volonté violente de changement » dans le pays, mais estime qu’avec Navin Ramgoolam, ce sera la continuité.

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Vous participez pour la première fois à des élections générales en dehors des structures du MSM depuis votre démission de ce parti. Comment cela présente-t-il pour vous ?

C’est complètement différent. Entre 1995 et 2019, j’ai fait les élections générales de 2000, 2005, 2014, 2019 dans le cadre d’un appareil. Le MSM a un appareil puissant, comme le PTr et le MMM, et est basé sur une structure bien établie. Cette fois, j’ai réussi à réunir dix partis sur une seule plateforme et un seul programme. Linion Reform est pour nous une réalisation extraordinaire, puisque tout le monde nous demandait pourquoi nous nous ne mettions pas ensemble au niveau de l’opposition parlementaire et extraparlementaire. Nous avons tous la même volonté et la même détermination de changement en profondeur.

Après l’accord avec le Reform Party, je me suis retrouvé dans un autre contexte. Sur 60 candidats, 55 n’ont jamais participé à une campagne électorale. Ce qui nous place dans une autre situation. Un autre élément est une question de moyens. Lorsque nous voyons les moyens exceptionnels dont dispose le MSM, tout comme le PTr et le MMM, je peux vous dire que nous sommes complètement démunis à ce niveau. Par conséquent, notre campagne est notamment basée sur la proximité. Nous multiplions les efforts pour faire comprendre à ceux qui sont la recherche d’un idéal et d’un rêve mauricien que Linion Reform représente l’alternative et offre un choix politique réel, avec des hommes et des femmes compétents et un programme très clair. 
Nous avons bien énoncé ce que nous voulons accomplir. Le Reform Party avait déjà quelque 80 propositions et nous avions une soixantaine de mesures spécifiques. Personne ne peut dire aujourd’hui qu’il n’y a pas d’alternative face à Navin Ramgoolam et Pravind Jugnauth, d’où le slogan « Ni Navin, ni Pravind ».

Vous avez quitté le MSM sur la base d’un profond désaccord. Vous affirmiez alors que le MSM est un parti cadenassé. Vous vous êtes rapproché du MMM avant de fonder votre propre parti. Vous vous retrouvez aujourd’hui dans une situation où vous êtes contre aussi bien le MMM que le PTr. Comment expliquez-vous ce parcours ?

Lorsque je suis parti du MSM, j’ai dit que le leadership de Pravind Jugnauth était basé sur un système de mafia. Les structures du parti, dont le bureau politique, n’avaient plus aucun rôle. La tour de contrôle du pouvoir pure et dure était Lakwizinn. Nous étions tous exclus, à l’exception des membres de Lakwizinn et des exécutants. Je me suis retrouvé avec le MMM, qui était un allié naturel. J’ai beaucoup de sympathie pour ce parti pour avoir travaillé ensemble pendant plusieurs campagnes. J’avais une alliance avec Paul Bérenger : nous avions créé la Plateforme de l’Espoir, au sein duquel se trouvaient Xavier-Luc Duval et Roshi Badhain.

À un moment, Paul Bérenger, qui a une fascination pour Ramgoolam, m’a dit qu’il lui parlait. Je lui ai fait comprendre que Ramgoolam n’était pas pour moi la solution, et ce, pour deux raisons. Je ne le vois en effet pas remporter une élection et je ne vois pas comment il pourrait apporter le changement que le peuple recherche après plus de 50 ans d’indépendance.

À cette époque, la famille militante nous suivait, et je ne suis pas certain qu’elle suit Ramgoolam aujourd’hui. C’était en octobre 2022. Je me suis donc retrouvé tout seul. Mais je voulais poursuivre le combat contre le régime et, petit à petit, je me suis retrouvé avec les extraparlementaires. Nous les avions réunis, et j’ai participé à des manifestations de rue avec eux. J’étais très à l’aise dans ce milieu et je leur ai proposé de créer une force afin de pouvoir gouverner le pays. Nous avons ainsi créé le LPM. Le Rassemblement Mauricien et le LPM ont ensuite engendré Linion Moris.

Par la suite, Belcourt est venu, suivi de Sheila Bunwaree. J’ai rencontré Les Verts pour leur demander de se joindre à nous et, finalement, il y a eu l’arrivée de Linion Reform. Bruneau Laurette et Sherry Singh semblent, eux, pencher pour Navin Ramgoolam. Je suis cependant heureux d’avoir réussi à créer cette plateforme, portée par un dynamisme de changement et qui souhaite mettre fin à ce cycle dynastique. Pour moi, la boucle est bouclée. Le MSM de sir Anerood Jugnauth n’existe plus, et est devenu aujourd’hui un parti qui utilise des moyens machiavéliques et crée un État policier qui fait peur.

Plus les élections approchent, plus nous assistons à une polarisation des débats entre deux blocs.

Est-ce que vous arrivez à trouver votre place ?
En fait, le bloc MSM est là parce qu’il est au pouvoir. Le bloc PTr, lui, n’existe que parce que le MMM s’est joint à ce parti. Ce qui a changé fondamentalement, c’est qu’auparavant, les principaux blocs réunissaient 80% des électeurs. Aujourd’hui, les partis traditionnels réunissent moins de 50% de l’électorat, et nous sommes partis à la conquête des 60% qui restent et qui sont à la recherche d’un autre rêve, celui d’un pays où tous les Mauriciens peuvent vivre ensemble dans la démocratie, la méritocratie et le partage. Pravind Jugnauth a violé tout cela. En même temps, il fait penser à la population que leur vote à un prix et qu’il peut l’acheter. Il fait croire que la population est achetable. C’est la raison pour laquelle tout le monde considère qu’il doit partir.

Placez-vous donc Pravind Jugnauth et Navin Ramgoolam au même niveau ?  

Oui dans le sens de la méthode de gouvernance. Navin Ramgoolam pratique la même méthode. Il ne fera que remplacer les personnes à la tête des institutions pour celles qu’il présentera. Il est dépassé. Je voudrais être un symbole de ce que peut être demain, où n’importe quel enfant du pays peut envisager de devenir Premier ministre du pays sans qu’il soit membre de deux familles et de deux écuries. Il faut briser les mythes. Ce que veut la population, c’est un courant qui incarne la démocratie et le partage.
Le bipolarisme a été créé par les observateurs politiques. Ils ne veulent pas accepter qu’une nouvelle alternative puisse exister. Aujourd’hui, en dépit de tout, le PTr peut compter sur ses Die Hards et quelques personnes. Je ne vois pas la vague de 1982 ou de 2014 pour le MSM. Il n’y a pas d’adhésion populaire à un rêve mauricien. Je suis un enfant de la campagne. Je vous répète que je veux être un symbole de ce que demain peut être. Je demande aux observateurs de ne pas entrer dans le « denial » qu’il ne peut y avoir autre chose qu’une bataille bipolaire.

Je ne demande pas uniquement un changement, mais aussi une révolution dans la façon de gérer le pays, une révolution de la Constitution afin de s’assurer qu’il y ait deux mandats maximum pour un Premier ministre. La date de sélection doit être fixée dans la Constitution; il faut un quota pour les femmes et avoir une Freedom of Information Act.

Tout cela peut faire avancer le pays parce qu’avec Pravind Jugnauth, le pays a reculé de manière lamentable.

Votre idéal est noble, mais lorsqu’il s’agit de se battre pour prendre le pouvoir, c’est autre chose dans la pratique…


Le slogan Ni Navin, ni Pravind date de longtemps et a la vie dure. Si Ramgoolam était la solution, depuis longtemps il aurait créé une vague. C’est mon devoir de proposer quelque chose d’autre avec mes amis de Linion Reform. Il y aura donc une bataille à trois dans toutes les circonscriptions. Ce n’est pas un rêve, mais une dynamique.

Votre formation n’est-elle pas encore trop jeune pour faire face à plusieurs partis historiques ?
C’est un mouvement et une dynamique très jeunes. Puisqu’il y a un refus de Ramgoolam et de Jugnauth, les électeurs rechercheront une nouveauté. Ce sera à nous de la présenter. Il ne faut pas oublier que lorsque Dev Virahsawmy avait remporté les élections, le MMM était encore inconnu. En 2014, la campagne a démarré difficilement, mais nous l’avons terminée très fort. Ivan Collendavelloo est entré au pouvoir peu avoir créé son parti.

Mais il était en alliance avec le MSM…
Nous aussi. C’est vrai qu’il y a beaucoup de partis, mais nous avons des personnalités qui sont connues aussi bien au niveau des circonscriptions qu’au niveau national. Nous avons même plusieurs vétérans, dont Rama Valayden et Sylvio Michel, ou encore Jean-Claude Barbier. Nous avons quelques mentors ainsi que des personnes qui veulent mettre leurs compétences au service du pays. Padma Utchanah a par exemple quitté sa vie professionnelle et familiale à Paris pour venir à Maurice. Nina Ramdanee a quitté La-Réunion pour venir au pays, pour ne citer qu’eux.

Nous avons donc l’énergie et la fraîcheur nécessaires. Je pense que mon expérience et ma personnalité font que je peux canaliser toute cette énergie et prendre les décisions qu’il faut pour le pays. Je veux agir contre la drogue, la corruption, l’endettement, dans le port… Il y a une décadence, et si nous n’agissons pas, les Mauriciens quitteront le pays.

Sincèrement, combien de candidats pouvez-vous faire élire ?


Je suis convaincu que si nous créons le déclic, nous pourrons avoir une majorité. Il y a trois dynamiques. La première est le déclin du MSM. L’élément de peur et de gain diminuera, et les gens quitteront le MSM. Le PTr et le MMM mobiliseront, eux, leurs Die Hards, mais je ne les vois pas créer la dynamique qui leur permettra de tout balayer sur leur chemin. Les événements que vous voyez peuvent influencer le cours des choses. Aujourd’hui, cela peut affecter le MSM, et demain, ce même événement peut se retourner contre le PTr. Nous, nous composons avec ces événements; nous ne les subissons pas.

ReA qui s’est joint à l’Alliance du Changement regrette que tous les partis extraparlementaires ne se soient pas mobilisés contre le gouvernement. Qu’en pensez-vous ?

Je pense que Ramgoolam ne peut pas rassembler parce qu’il est calculateur. Sa méthode n’est pas changée de méthode. Deux choses me choquent. On n’entend pas Bérenger et comment une jeune comme Joanna Bérenger peut demander aux électeurs de faire Ramgoolam redevenir Premier ministre, avec tout ce que ce dernier représente en tant que personne et Premier ministre.

J’ai déjà rencontré Ashok Subron dans le cadre d’une interview. Il me disait qu’il faut se liguer pour faire partir Pravind Jugnauth, parce qu’il a franchi une ligne rouge. Je lui ai dit que Ramgoolam avait franchi plusieurs lignes rouges dans sa carrière politique. Je reconnais que Pravind Jugnauth doit partir, parce qu’il y a l’odeur de la mort autour de ce parti politique. Nous ne pouvons pas être dans un parti où il y a violences et assassinats.

Le Mauricien a ses valeurs et sa façon d’être, sa solidarité, sa politesse et sa tolérance. La politique ne peut pas casser tout cela.

Et si on vous accusait de faire le jeu de L’Alliance Lepep ?

Non, non et non. Nous ne pouvons pas faire croire que nous avons pris les votes de Ramgoolam et faciliter la victoire de Jugnauth. Nous visons les votes de ceux qui veulent une nouvelle île Maurice. Cet électorat ne veut pas aller avec Ramgoolam. S’il le fait, ce sera parce qu’il n’a pas de choix.

Nous leur disons qu’il y a un choix. Il y a trois premiers ministrables. C’est le peuple qui choisit. J’espère qu’il choisira la sincérité, ceux qu’il pense pouvoir apporter des solutions aux problèmes du pays. Ce sera une bataille de la démocratie ouverte. Le peuple est assez intelligent pour faire le bon choix.

Comment cela se passe-t-il dans votre circonscription ?
Dans ma circonscription, j’ai l’avantage d’avoir été député durant plusieurs années. Je les ai d’ailleurs remerciés. À chaque fois qu’un ministre ou un député qui avait son parti, il avait tendance à créer un « one man constituency party » et, souvent, un « one community party ». Moi, j’ai voulu créer un mouvement national. Ma première Régionale était Flacq. J’ai été ensuite dans plusieurs circonscriptions. Je n’ai pas voulu faire de la circonscription No 16 la base du Rassemblement Mauricien.

Dans cette circonscription, j’ai une fraternité. Lorsque je marche, j’explique pourquoi j’ai quitté le MSM. Je veux devenir Premier ministre. Vous connaissez ma capacité et ma façon de faire. Je passe à travers la circonscription en toute civilité. Je pense que les gens qui me connaissent m’accordent un soutien très intéressant. Pour moi, comme je l’ai toujours dit, il faut compléter ce cycle de 56 ans. Je leur dit qu’avec leur croix, ils peuvent arrêter cela.

Veut-on Ramgoolam, Bérenger ou Jugnauth jusqu’à 2030 ?

Je ne pense pas que nous le souhaitons. Je peux vous dire que le désir de changement est violent dans le pays, mais il faut canaliser cette énergie. Je dis qu’il faut mettre Jugnauth dehors, mais il faut aussi créer le début d’un nouveau cycle, alors qu’avec Ramgoolam, lui, ce sera la continuité.

Venons-en aux écoutes téléphoniques et les commentaires du commissaire de police, qui bouleversent tout le pays.
Le commissaire de police doit être arrêté. Il a commis beaucoup de délits. Il a perverti la justice, est coupable de complot, de corruption, d’abus de pouvoir, de cover-up. Il est extrêmement révoltant de voir comment les institutions ont été pourries.

Le Premier ministre parle de l’utilisation de l’IA pour manipuler les propos ?
L’intelligence artificielle a ses limites. Les enregistrements ont été authentifiés par les personnes concernées. Tout est vérifiable. C’est un viol de la vie privée, de la démocratie sous toutes ses formes.

Comment peut-on vivre en sachant que nous sommes surveillés, qu’on nous écoute, qu’on doit avoir peur d’utiliser notre propre téléphone ?
C’est Pravind Jugnauth qui a installé cette peur. Après les élections, il faut pouvoir vivre normalement en sachant que son intimité est respectée et que les institutions sont respectées. Lorsque vous mettez un membre du corps diplomatique sur écoute, cela veut dire que vous violez une déontologie et un code diplomatiques.

Quelle confiance peut-on avoir sur Maurice ?

Nous comprenons que cette question soit soulevée à la House of Commons de Londres. Avec les récents événements, nous démontrons que nous avons chez nous des pratiques de la Corée du Nord.

Vous avez été au pouvoir pendant longtemps.

A-t-on jamais été aussi loin dans les écoutes téléphoniques ?
Non.

Il faut savoir qu’en 2012, c’est Ramgoolam qui a introduit un système d’écoute. Il y a toujours les grandes raisons, comme la sécurité nationale, le trafic de drogue, la lutte contre le terrorisme, la sécurité maritime…

D’ailleurs, Maurice a présidé la conférence ministérielle sur la sûreté et la sécurité maritimes dans l’océan Indien occidental. Mais cette fois, le gouvernement a été trop loin. Nous frissonnons et c’est extrêmement révoltant. Nous avons utilisé la machine au profit du pouvoir en place, mais nous avons aussi fait un travail en parallèle à des fins politiques. C’est le travail fait en parallèle qui a été mis sur la table.

Que pensez-vous de l’accord conclu entre Maurice et la Grande-Bretagne sur les Chagos ?
En premier mieux, les États-Unis ne font pas confiance à Maurice, donc, ne veulent pas négocier avec Maurice. La Grande-Bretagne aurait dû nous rendre notre souveraineté. Ensuite, nous aurions donné un bail aux Américains. Jugnauth a parlé avec plusieurs Premiers ministres britanniques ces dernières années.

Pourquoi n’a-t-il jamais demandé une visite de haut niveau à Washington ?

Alors que nous étions tout près d’un accord, il aurait été reçu à bras ouverts et il aurait dit au peuple américain que Maurice n’a aucune objection à ce qu’il y ait une base américaine à Diego Garcia et que nous reconnaissons l’importance stratégique de la base américaine. Les Américains nous auraient considérés différemment. Nius aurions créé un axe Port-Louis/Washington/Londres.

Actuellement, les Américains s’assoient, alors que les Britanniques négocient avec nous. Toutefois, ce sont les Américains qui utiliseront la base. Nous avons commis des erreurs. Maintenant, le traité doit être approuvé par la House of Commons et la House of Lords. A Maurice, un traité doit être approuvé par le Conseil de Maurice. Nous estimons que pour tout ce qui concerne l’intégrité territoriale de Maurice, il faut pouvoir avoir un traité approuvé par le Parlement. Il nous faut une relation plus proche avec les États-Unis. Actuellement, nous passons par l’Inde pour le Lobbying et la Grande-Bretagne pour le traité. Nous faisons quelque chose sans précédent. Nous acceptons que la Grande-Bretagne exerce notre souveraineté sur notre territoire au bénéfice des Américains.

Le Premier ministre annonce que Maurice obtiendra des milliards, qui serviront à financer des projets…

À l’époque, nous parlions d’arrérages. Nous n’en parlons plus aujourd’hui. Je ne sais combien nous pouvons obtenir comme rente. Pouvons-nous parler de Rs 50 milliards ?

Mais nous avons un budget de Rs 250 milliards. Juste la Santé coûte Rs 14 milliards. L’éducation, elle, représente Rs 20 milliards, et les pensions, Rs 65 milliards. Ensuite, il ne fait aucun sens de prendre cet argent pour le distribuer, mais pour permettre à Maurice de passer une nouvelle étape de développement, et pas pour créer une mentalité d’assistance. Il faut promouvoir le travail, l’effort et l’innovation.


Le mot de la fin…

Le peuple a toujours demandé un nouveau rêve, une nouvelle île Maurice. Je veux incarner l’émergence de cette nouvelle île Maurice. Le changement est là. Je souhaite que l’électorat utilise son vote pour lancer un nouveau cycle et pour faire en sorte que Maurice devienne le plus beau pays du monde.

Propos recueillis par

« Nous avons bien énoncé ce que nous voulons accomplir. Le Reform Party avait déjà 80 propositions et nous avions une soixantaine de mesures spécifiques. Personne ne peut dire aujourd’hui qu’il n’y a pas une alternative face à Navin Ramgoolam et Pravind Jugnauth. D’où notre slogan : “Ni Navin, ni Pravind” »

« Nous sommes partis à la conquête de 60% de l’électorat à la recherche d’un autre rêve, celui d’un pays où tous les Mauriciens peuvent vivre ensemble dans la démocratie, la méritocratie et le partage. Pravind Jugnauth a violé tout cela. En même temps, il fait penser à la population que leur vote a un prix et qu’il peut l’acheter »

« L’IA a des limites. Les enregistrements ont été authentifiés par les personnes concernées. Tout est vérifiable. C’est un viol de la vie privée, de la démocratie sous toutes ses formes. Comment peut-on vivre en sachant qu’on est surveillé, qu’on nous écoute, qu’on doit craindre d’utiliser notre propre téléphone ? C’est Pravind Jugnauth qui a installé cette peur »

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