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Scandale des écoutes téléphoniques : la réponse du gouvernement aux « Missie Moustass Leaks »

Face aux récents enregistrements audio publiés sur les réseaux sociaux, associés au profil anonyme Missie Moustass, le cabinet ministériel a approuvé ce vendredi la création d’une commission d’enquête pour examiner les allégations de surveillance abusive et l’utilisation potentielle de l’infrastructure télécom pour des écoutes téléphoniques. Cette commission, sera présidée par un ancien juge et sera épaulée par deux experts internationaux.

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Depuis la diffusion des bandes sonores, le scandale secoue le paysage politique et expose des dialogues attribués à des hauts responsables du parti au pouvoir, le MSM, ce qui alimente des soupçons d’espionnage visant des personnalités politiques et médiatiques, mais aussi des diplomates et des figures de la société civile. Les enregistrements font état de discussions sensibles, incluant des allégations de manipulations concernant des dossiers personnels de certains ancien opposants politiques, comme Adrien Duval, impliqué dans un accident de la route en 2022​, mais surtout de l’implication du Commissaire de police. Une voix qui lui est attribuée injure la vierge Marie, évoque des falsifications d’un rapport d’autopsie, entre autres allégations illégales.

Le Commissaire de police s’est entretenu avec l’Évêque de Port-Louis sur cet affaire qui a choqué la population et a également déclaré que tout ceci est une fabrication aidée de l’intelligence artificielle. Le Commissaire de police qui est directement impliqué met en garde contre toute diffusion de ces bandes sonores et a demandé au CERT-MU du ministère des Technologies de demander à Facebook de prendre des actions contre la page qui diffuse les vidéos.

Dans son communiqué, la police rappelle que l’enregistrement, la modification, la diffusion, ou le partage de contenus de ce type sont illégaux et expose les contrevenants à des sanctions pouvant aller jusqu’à un million de roupies d’amende et dix ans de servitude pénale. Les autorités ont également exhorté les citoyens à signaler toute infraction liée à cette affaire. Le Commissaire de police a indiqué qu’une enquête est en cours par ses hommes sur cette affaire. Les policiers qui tombent directement sous sa responsabilité devront déterminer si leur chef a bel et bien dit tout ce qui est entendu dans les bandes sonores.

En attendant les conclusions de la commission, cette affaire continue de susciter un débat intense dans l’opinion publique, alors que les différents partis se préparent pour les élections générales imminentes.

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