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 Drogue cachée dans ses parties intimes : Une mule malgache écope de 18 ans de prison

Le juge Raj Seebaluck, siégeant en Cour d’assises, a infligé une peine de 18 ans de prison à la Malgache Miaritsoa Fanny Patricia Andriambolahasina (29 ans) hier pour le délit d’importation de 198,23 g d’héroïne, d’une valeur marchande de Rs 2,9 millions. Son temps passé en détention sera cependant déduit de sa sentence. Elle devra aussi s’acquitter d’une amende de Rs 100 000. La mule avait plaidé coupable à l’appel de son procès. La justice a par ailleurs ordonné que la drogue ne soit pas détruite pour le moment, car un autre accusé dans le cadre de la même affaire fait face à un procès séparé.

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La Poursuite a expliqué en Cour que Patricia Andriambolahasina avait débarqué au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport le 2 septembre 2018 en provenance de Tana. Après le passage à la section Immigration, elle se dirigeait vers le Green Channel quand une douanière l’a interceptée. Si rien de suspect n’a été retrouvé dans son sac et sa valise, les officiers l’ont cependant conduite dans leur bureau dans l’enceinte de l’aéroport, pour une fouille corporelle. Au cours de cet exercice, la suspecte a retiré un préservatif de ses parties intimes, lequel renfermait de la drogue. Elle avait ensuite été arrêtée et remise à la police. La mule avait accepté de participer à un exercice de Controlled Delivery.

Dans ses 12 Statements consignées à l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU), Patricia Andriambolahasina a avoué les faits. Elle explique avoir agi comme mule en raison de sa condition financière précaire, à Madagascar, ajoutant qu’elle vit dans la pauvreté et qu’elle venait de se marier.

Concernant l’affaire, elle dit avoir fait la connaissance d’une Malgache, prénommée Kiki, dans la Grande île, et que celle-ci lui avait proposé de transporter de la drogue. Pour ce faire, elle a reçu 710 euros (soit environ Rs 30 000), la dénommée Kiki prenant en charge les frais des billets d’avion et de logement. La jeune femme avance que Kiki avait inséré la drogue dans ses parties intimes et qu’elle l’avait accompagnée en taxi jusqu’à l’aéroport d’Ivato. Patricia Andriambolahasina avait exprimé ses regrets en Cour et rappelé qu’elle n’avait que 23 ans à l’époque. Elle a de fait imploré la clémence de la Cour.

Un représentant du Forensic Science Laboratory (FSL) avait également déposé en Cour, expliquant que la pureté de la drogue saisie était de 20%, soit quatre fois plus élevée que l’héroïne disponible sur le marché local. La drogue a été évaluée à Rs 2 973 000.

Le juge Raj Seebaluck dit avoir pris en considération le fait que l’accusée avait collaboré avec la police, mais qu’elle avait toutefois commis un délit sérieux. « Son rôle dans l’importation de drogue ne peut être minimisé. » La Cour a estimé que si cette drogue s’était retrouvée sur le marché, elle aurait occasionné « beaucoup de tort à la société ».

Par ailleurs, un chauffeur de taxi (57 ans) fait face à un procès séparé dans le cadre de la même affaire, accusé en effet d’être venu récupérer la drogue. Lors d’un interrogatoire, le chauffeur avait expliqué que c’est un client qui lui avait demandé de venir réceptionner un colis et qu’il ignorait qu’il s’agissait de drogue. Il avait d’ailleurs donné le nom du suspect à la police.

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