C’est une enquête extrêmement difficile et délicate qui attend le Central CID dans le sillage des allégations de Phone Tapping, publiées sur Facebook sous le sobriquet de Missie Moustass. Ces conversations impliquent des journalistes, avocats, politiciens, un juge, et même l’actuel commissaire de police, Anil Kumar Dip. Des protagonistes ont d’ailleurs confirmé avoir bien tenu ces conversations privées, que ce soit par téléphone ou via WhatsApp.
De son côté, la police compte solliciter Facebook Afrique pour tenter d’établir qui a posté ces bandes, et si cela a été fait à partir de Maurice. Néanmoins, cette étape pourrait prendre du temps. Sans compter que l’auteur pourrait ne jamais être identifié, notamment s’il est passé par le Dark Web pour se procurer une Stolen Identity.
L’affaire s’annonce en outre très délicate, car l’enquête que mènera le CCID a ses limites, et il est fort probable que les enquêteurs ne pourront accéder à certains dossiers, classés comme secret d’État ou secret défense. Aux Casernes centrales, on explique : « s’il y a bien eu Phone Tapping, il y a deux possibilités. L’une en lien avec des équipements sophistiqués utilisés par la défense, et l’autre d’un Telecommunication Service Provider. »
Avant de poursuivre : « De ces deux cas, lequel confirmera qu’il détient des appareils permettant de faire ces enregistrements ? Ce serait un énorme scandale, car la loi interdit ces procédés. C’est donc une enquête morte née. Juste pour calmer les esprits. » Il est fort probable que « Central CID pou get an direksyon bann montaz band-sonor par Intelizans artifisiel ek pa lot kote . ».
Le communiqué émis mentionne d’ailleurs : « With regards to posts using artificial intelligence, an enquiry has been initiated into the matter. » La police avertit le public qu’il est interdit de « tap » des conversations à travers quelconque appareil de communication. « Le communiqué confirme une enquête pour AI, et non pour Phone tapping », affirme-t-on. Raison pour laquelle le Central CID tentera d’authentifier les voix sur les bandes sonores.
Les Police Headquarters attirent l’attention du public sur la section 46 (ga) de l’Information and Communications Technologies Act (ICTA), qui stipule : « Uses a telecommunication equipment, an information and communication service, a telecommunication service or information and communication technologies to send, transmit, transfer, post, publish, deliver, show or otherwise communicates by means of the telecommunication equipment, a message which obscene, offensive, abusive, threatening, menacing, false or misleading, indecency, which is likely to cause or causes harm to a person. » Tout contrevenant risque une amende pouvant atteindre Rs 1 million et une peine d’emprisonnement de 10 ans.