Aucune autorisation à travailler pour les élections à ceux engagés dans l’organisation des examens
Une décision qui ne fait pas l’unanimité car il n’y a que trois épreuves de HSC le 11 novembre, jour du dépouillement des bulletins de vote et de la proclamation des résultats des élections législatives
Comme en 2019, les élections 2024 se tiendront en pleine période des examens de fin d’année. Le Mauritius Examinations Syndicate (MES) a adressé une correspondance à ceux engagés dans l’organisation de ces épreuves, pour les prévenir qu’il n’y aura pas d’autorisation à travailler dans le cadre des élections, surtout le jour des résultats, le lundi 11 novembre. Or, il n’y a que trois examens de Higher School Certificate au programme ce jour-là, dont deux avec très peu de candidats, à savoir Chinese Language et Biblical Studies.
Coordinators/Assistant Coordinators, Supervisors/Assistant Supervisors, Ushers/Caretakers. Ce sont les Resource Persons concernées par la lettre du MES, en date du 11 octobre. La directrice, Brenda Thanacoody, met en avant qu’ils se sont déjà engagés auprès du MES pour l’organisation des examens et que leurs absences pourraient compromettre et perturber le bon déroulement de ces épreuves.
Ce qui est tout à fait logique. Sauf que la date du 10 novembre, jour des élections, qui est un dimanche, est aussi précisée, tandis que le 11 novembre, jour des résultats, il n’y a que trois épreuves au programme du HSC, soit Chinese Language (8h-9h30), Biblical Studies (12h-13h40) et Design and Technology (12h-15h). De ces trois matières, seul Design and Technology compte un grand nombre de candidats.
Pour les examens de School Certificate, aussi en cours à cette période, il n’y a pas d’épreuve au programme, le lundi 11 novembre. Les examens du National Certificate of Education (NCE) et Primary School Achievement Certificate (PSAC) seront déjà complétés à ces dates.
Les Resource Persons concernées – à l’exception des Ushers et Caretakers – sont généralement des enseignants des collèges d’État. En tant que fonctionnaire, ils sont engagés en grand nombre pour les élections et le jour de la proclamation des résultats. Mais comme en 2019, la Commission électorale devra se tourner vers d’autres fonctionnaires. Le commissaire électoral a déjà été avisé de la situation par le MES.
Chez les enseignants, la décision du MES ne fait pas l’unanimité, car tout le monde ne sera pas concerné par les trois épreuves au programme le 11 novembre. Cette interdiction représente un gros manque à gagner pour eux. Il nous revient que pour les deux jours des élections et de la proclamation des résultats, un fonctionnaire peut toucher entre Rs 8 000 et Rs 10 000.
Quant aux examens, un Invigilator touchera Rs 1 000 par jour, à partir du 1er novembre, incluant le transport. Un Coordinator/Supervisor est rémunéré entre Rs 17 000 et Rs 20 000 au niveau du SC, pour toute la durée des examens. Pour le même poste, pour les épreuves du HSC, le montant est d’environ Rs 20 000.
L’UPSEE dénonce
L’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) dénonce l’approche discriminatoire du MES dans le recrutement des Resource Persons pour l’organisation des examens de SC et de HSC. Dans une lettre à cet égard, le président, Arvind Bhojun, indique : « The MES has unfairly and intentionally prevented the educators of the Private Secondary Schools (PSS) & Mauritius Education Development Company (MEDCO) from applying for the post of Coordinator. »
Ce dernier déplore également la décision du MES de rémunérer les Supervisors et Assistant Supervisors à Rs 100 et Rs 80, respectivement, pour les deux heures, pendant lesquelles ils doivent être présents au centre d’examen, avant et après les épreuves. « Cette rémunération est décevante et va à l’encontre de la philosophie appliquée par le gouvernement, pour des rémunérations décentes. »
Par ailleurs, l’UPSEE regrette que les Coordinators ne soient pas rémunérés pour les trois heures, pendant lesquelles ils doivent récupérer et déposer les questionnaires, avant et après chaque examen.