La présence de Rezistans ek Alternativ (ReA) au sein de la plateforme de l’Alliance du Changement est invariablement un “game changer” dans le paysage politique actuel. Et si, à bien des égards, ces prochaines élections seront inédites, l’apport de ce parti de gauche à un collectif constitué d’anciens et de classiques rodés et mûrs de la politique Mainstream prend davantage d’ampleur.
Un élément clé : l’investiture de Kugan Parapen. Ce jeune membre de ReA cristallise à lui seul une foule d’attentes et de projets venant de la part de l’Alliance du Changement. En ceci, d’abord et avant toute chose, que Kugan Parapen représente cette jeune génération que beaucoup pensaient désintéressée par la chose politique et le développement du pays. Et ce, tant au sein de la classe politique que de la population. Parapen est jeune, intelligent, maîtrise avec sérieux et efficacité une diversité de secteurs, peut parler et débattre habilement sur plusieurs thématiques, dont celle hautement importante des finances et de l’économie…
Qui plus est, ce membre de ReA concrétise la rupture et l’avènement d’une génération jeune et dédiée qu’a prôné le leader rouge, Navin Ramgoolam, dans le cadre de ces actuelles élections. Cette plateforme ne pouvait donc mieux trouver en la personne de Kugan Parapen ! Et l’on comprend ainsi difficilement pourquoi il a fallu tant attendre et tergiverser (sur quoi, au final ?) avant que l’investiture de ce dernier ne soit confirmée.
Il est évident, pour nombre de compatriotes, que la présence de ReA au sein de l’Alliance du Changement est hautement symbolique et significative. Et tout aussi prometteuse d’un changement de paradigme désormais sur l’échiquier politique. L’investiture de Kugan Parapen, en ce sens, devient une “added value” à l’équation ! Le parti, dont l’emblème est le papillon, est à l’origine d’une foule de représentations populaires, et de projets/visions d’une société mauricienne future, et non des moindres !
En 2020, avec la catastrophe du MV Wakashio dans les eaux mauriciennes, ponctuée par l’inaction et le manque de réactivité des autorités gouvernementales, suivi d’une série de scandales, ReA parvenait à fédérer une foule constituée de Mauriciens de toutes ethnies et couches sociales autour de plusieurs causes nationales ! Derrière les démonstrations populaires de cette année, ce, à plusieurs reprises, et pas que pour la marche d’août 2020 dans la capitale, il y avait cette grosse masse de citoyens qui se retrouvait dans la philosophie, les revendications et les visions de ReA. D’où les succès de ces initiatives populaires, qui restent à jamais gravées dans la mémoire collective.
Le leitmotiv et la locomotive de ces prises de conscience citoyennes œuvraient vers une nouvelle île Maurice, où l’on se débarrassera de maux multiples, comme la corruption, le népotisme, le favoritisme, le non-respect des droits des citoyens, entre autres fléaux sociaux. Et n’est-ce pas là ce que souhaitent nombre de Mauriciens ? Que notre économie bénéficie de ce sérieux coup de fouet et de “revamping”, qui permettra de relancer l’investissement et l’emploi ? De cette remise à niveau tant attendue qui replacera Maurice en orbite sur l’échiquier regional pour retrouver sa place de choix, avec une vision avant-gardiste ! De retrouver ce pays où l’on respire en toute quiétude sans que le démon communal ni Big Brother ne soient aux aguets, veillant à la moindre opportunité pour attaquer ?
La présence de ReA prend toute son importance au sein d’une plateforme comprenant de vieux routiers rodés de la classe politique locale, flanqués de jeunes aux idées longues, motivés tous par un objectif commun de changement – tant dans la manière de faire de la politique que sur les projets devant assurer un meilleur lendemain à nos enfants. L’effet papillon ne peut qu’être bénéfique à notre nation !
Sur le plan mondial, il y a eu la commémoration, ce 7 octobre, d’une année de génocide, de massacres et de meurtres d’innocents, surtout d’enfants, devant les yeux du monde, que perpétue Israël à Gaza, en Palestine. L’armée menée par Benjamin Netanyahou prolonge désormais ses offensives dans des pays avoisinants, menaçant plus que jamais de « destructions » et d’éliminations. Là aussi il y aura un effet papillon, inéluctablement.
Husna Ramjanally