Alors que la période d’examens de fin d’année bat son plein, les administrations des collèges font face à un problème de manque d’enseignants. La raison est que le Mauritius Examinations Syndicate (MES) fait appel aux membres du personnel enseignant pour assurer la surveillance des examens du National Certificate of Examination (NCE) sans en informer les responsables d’établissement. Ceux-ci se retrouvent de fait au pied du mur et ne savent comment faire pour assurer les classes et les révisions.
Dans les collèges d’État, les chefs d’établissement ne savent plus où donner de la tête pour gérer les classes face au manque d’enseignants. Le problème est que depuis l’année dernière, le MES fait appel aux enseignants pour superviser les épreuves du NCE. « Le problème, c’est qu’ils s’adressent directement aux éducateurs sans passer par l’administration et, souvent, la veille pour le lendemain », déplore un recteur. Il fait ressortir que même si les examens ont déjà commencé pour les candidats du NCE, du SC et du HSC, les classes se poursuivent pour les autres.
Il déplore ainsi la manière de procéder du MES et estime qu’il y aurait dû y avoir une communication avec la direction du collège afin de permettre de prendre les dispositions nécessaires. « Les examens en interne vont démarrer après le 7 octobre. Entre-temps, il faut continuer à assurer les leçons et les révisions. Comment allons-nous procéder ? Il faut une planification à l’avance et, surtout, nous informer », se demande-t-il.
Sollicité à ce sujet, Harrish Reedoy, président de l’United Deputy Rectors and Rectors Union (UDRRU), indique que le ministère de l’Éducation et le MES ont déjà été alertés depuis l’année dernière. « Cela devient effectivement problématique, car auparavant, il y avait huit à neuf enseignants par collège, qui étaient appelés à travailler pour les examens du SC et du HSC. Nous arrivions à réorganiser le travail. Mais avec le NCE qui est venu s’ajouter à ces examens, la situation est plus compliquée », déclare-t-il.
Dans certains cas, ajoute-t-il, un collège peut se retrouver avec une vingtaine d’enseignants appelés à être déployés pour les examens. « C’est pour cela que nous avions écrit une lettre l’année dernière pour demander une réunion et une bonne planification, afin que les autres élèves ne soient pas pénalisés. Car eux aussi ont besoin de compléter leurs programmes et de faire leurs révisions », poursuit-il.
Même pour un enfant dans une classe, ajoute Harrish Reedoy, la direction du collège doit s’assurer qu’il y ait un enseignant. « L’enfant n’est pas venu à l’école pour aller s’asseoir dans la bibliothèque, mais pour travailler. Il faut donc lui donner ses classes », dit-il. De plus, l’absence d’enseignants pose également problème pour l’organisation des examens internes. Selon le calendrier de cette année, il y a encore trois jours d’examens du NCE quand les examens internes vont démarrer.
Harrish Reedoy indique que les responsables d’établissement ont dû aménager leur Time Table pour s’adapter à cette situation. Il réitère son appel pour des discussions à l’avenir afin d’assurer qu’aucune partie ne soit pénalisée dans cette situation. De même, il est d’avis que le MES doit s’assurer qu’il n’y ait pas un grand nombre d’enseignants qui soient appelés dans un même collège en même temps afin de ne pas chambouler le plan de travail.
Ht
Invigilators privés : manque d’intérêt
Chaque année, le MES fait appel à des particuliers pour agir comme Invigilators aux examens de SC et de HSC. Cette année, il n’y a pas eu beaucoup d’intérêt de la part du public. Ainsi, certains, qui s’étaient déjà engagés par le passé, ont été invités à venir prêter main-forte. La raison évoquée face à cette situation est que le montant de Rs 500 par jour, incluant le transport, est loin d’être motivant.