Patrick Belcourt, leader d’En Avant Moris, a réagi à la démission de deux membres de son exécutif, à savoir Anne Robert et Hanley Raddhoa. Il réitère son engagement à faire entendre la voix des électeurs qui ont été « sacrifiés sur l’autel des dépôts fixes ». Il rejette également la critique selon laquelle il est en train de diviser les voix en faveur des blocs.
Anne Robert, responsable des Commissions et Hanley Raddhoa, secrétaire général, ont tous deux annoncé leur démission d’En Avant Moris, dimanche dernier. Ils soutiennent dorénavant l’Alliance du Changement, ont-ils expliqué, en vue de « faire barrage aux dérives du MSM ». Ils feront campagne sur le terrain même s’ils n’ont eu aucune promesse de ticket auprès de cette alliance de l’opposition, ont-ils précisé.
Réagissant à ces départs, Patrick Belcourt, le leader d’En Avant Moris, a expliqué, dans un communiqué, maintenir le combat contre les « dépôts fixes ». Il a souligné que les deux démissionnaires avaient adhéré librement à En Avant Moris il y a quelques mois, mais ont préféré aujourd’hui, apporter leur soutien à l’Alliance du Changement : « Ce n’est pas une décision soudaine, le battage médiatique autour de ces deux démissions est révélateur du caractère coordonné de la manœuvre et nous renseigne sur la force que représente En Avant Moris sur la scène politique », dit-il.
Patrick Belcourt indique que le parti existe depuis quatre ans, suite à son appel, après les élections générales de 2019. « De toute évidence, nous n’avons pas attendu les derniers adhérents pour critiquer les mesures du gouvernement et c’est notre organisation politique qui a toujours encouragé la diversité au sein de l’opposition et favorisé l’émergence d’une opposition extra-parlementaire », fait-il comprendre.
La mission d’En Avant Moris, a-t-il ajouté, consiste à porter la voix des électeurs de certaines circonscriptions au sein du parlement : « Ces électeurs ont été sous-représentés pendant des dizaines d’années, car à chaque fois ils sont sacrifiés sur l’autel des dépôts fixes. En Avant Moris existe pour permettre à ces électeurs de se libérer de la logique des blocs et de reprendre leur place dans la démocratie », confie-t-il.
Pour Patrick Belcourt, il y a bien des raisons pour lesquelles les dirigeants de l’Alliance du Changement n’ont rien proposé de concret dans « leur prétendu barrage au MSM. » Il ajoute que plus certains parlent de changement, plus ils font la même chose. « En Avant Moris maintient le cap et poursuit sa mission. Nous ne sommes pas là pour diviser des voix en faveur des blocs, comme certains le prétendent. Nous allons, au contraire, rassembler les votes de ceux qui veulent affronter les blocs afin que leurs voix soient désormais entendues au parlement », devait-il faire ressortir.