Dans l’affaire Ivann Bibi, accusé de trafic de drogue, et alors que la Cour de Curepipe avait ordonné à la police de procéder à des prélèvements de ses empreintes digitales et de son ADN, en vue de déceler si ces éléments se trouvaient sur la drogue saisie à son domicile, l’enquêteur de l’ADSU, convoqué en Cour, lundi, a maintenu qu’il n’était « absolument pas au courant » de cet ordre.
L’enquêteur de la Flying Squad de l’ADSU devait maintenir que le Police Prosecutor, qui lui avait dit de venir ce jour-là, alors qu’il avait été absent lors de la précédente séance du 24 septembre, ne l’avait pas informé que la Cour avait déjà agréé à la motion de la défense et ordonné le prélèvement des empreintes digitales et de l’ADN d’Ivann Bibi, et ce, dans un délai de deux semaines.
L’enquêteur a également indiqué qu’il n’était absolument pas au courant que les hommes de loi d’Ivann Bibi avaient demandé, et ce, dès le premier jour de son arrestation, soit le 19 janvier 2024, que la police procède à des prélèvements des empreintes digitales et de l’ADN de l’activiste afin de déceler si ces éléments se trouvent bien sur la drogue saisie chez lui. Il a même maintenu qu’il n’avait jamais reçu de copie du procès-verbal de la séance de la Cour du 19 janvier, où la requête des hommes de loi d’Ivann Bibi était écrite noir sur blanc. Le magistrat Gavindren Coolen a alors ordonné à la police de faire le nécessaire pour obtenir et apporter les résultats d’analyse et de comparaison des empreintes digitales et d’ADN d’ici au 11 octobre, date de la prochaine comparution dans cette affaire.
Lors de la précédente séance du 24 septembre, Me Rama Valayden, Leading Counsel d’Ivann Bibi, avait présenté une motion pour que ses empreintes ainsi qu’un échantillon de son ADN soient prélevés, et ce, dans le but de démontrer que ni ses empreintes, ni son ADN figuraient sur la drogue saisie à son domicile. La Cour avait agréé à cette motion. L’affaire avait alors été renvoyée au 30 septembre, date à laquelle le Police Prosecutor devait donner des indications concernant ces prélèvements d’empreintes et d’ADN. Ce qui n’a finalement pas été fait par la police…
Ivann Bibi avait été arrêté le 18 janvier dernier à son domicile, à Vacoas. Selon la police, il avait en sa possession une certaine quantité de cannabis. Deux accusations provisoires, soit de « unlawful possession of dangerous drugs for the purpose of distribution » et de « wilful and unlawful obstruction of public officers carrying out their functions under the Dangerous Drugs Act, to wit: by preventing ADSU officers to get access inside his house », avaient été logées contre lui. L’activiste maintient pour sa part qu’il a été victime d’un exercice de « planting of drugs » chez lui.