Il est une figure incontournable de la Ville lumière. À 62 ans, Hervé Colin, chanteur et remarquable bruiteur pouvant reproduire plusieurs cris d’animaux, déborde toujours autant d’énergie qu’il y a 40 ans quand il démarrait sa carrière. Nous l’avons rencontré la semaine dernière à Curepipe où il nous partageait ses débuts dans la musique, ainsi que ses difficultés à vivre de sa passion. Dans une discussion à cœur ouvert, il lance un appel aux autorités afin de revaloriser le métier d’artiste.
Une vraie bête de scène. Quand Hervé Colin enfile son costume d’Elvis Presley – qui reste pour lui une icône – et commence à chanter, ce n’est plus du tout la même personne. Sans aucune fausse note, il chante à la perfection. Un régal pour les oreilles ! Et pourtant, dans son quotidien, « je suis quelqu’un de très timide », nous confie-t-il. Sympathique personnage, il nous raconte comment est née sa passion pour la musique et comment, ces dernières années, il lui est difficile d’en vivre. « J’ai commencé à chanter à l’âge de 16 ans et ai fait mon premier concert lors d’un spectacle au lycée La Bourdonnais où j’ai chanté Blue Suede Shoes d’Elvis Presley », se souvient-il. Hervé Colin participe ensuite à l’émission Star Show organisée par la MBC TV en 1981 et remporte le second prix. L’année suivante, il joue dans la comédie musicale Zozef ek so palto larkansiel. Une étoile est née.
Hervé Colin fait alors la tournée des hôtels et voyage plusieurs fois à l’étranger, notamment à La Réunion. En plus de chanter de grands classiques, dont Elvis Presley, Cliff Richard, Bob Dylan, John Denver ou encore Simon and Garfunkel, le Curepipien est aussi un impressionnant bruiteur d’animaux et clown lorsque l’occasion se présente. « J’ai fait des spectacles mémorables au fil de ma carrière, notamment au Centre commercial de Trianon où j’avais, toutes les semaines, un spectacle à présenter », dit-il. Cependant, au fil des années, le chanteur notera une baisse d’engouement. « Vous savez, en tant que chanteur, je ne peux malheureusement pas chanter continuellement et donc pour les fêtes dansantes, je ne peux pas assurer l’ambiance comme le ferait un DJ. Un chanteur a besoin de pause, etc. » Malgré tout cela, il continuera de faire le show.
Coco le clown et remarquable bruiteur
Par ailleurs, il explique avoir quelques habitudes et préférences professionnelles qui peuvent surprendre. Hervé Colin aime chanter sur une musique pré-enregistrée, soit sur du playback, au lieu de chanter avec un orchestre. « Je n’ai rien contre les orchestres, bien au contraire, mais des fois, je peux débarquer dans un spectacle avec un répertoire de chants que l’orchestre ne connaît pas. Ainsi, tout mon programme est chamboulé », dit-il. C’est pour cela que l’artiste investit depuis plusieurs années dans des playbacks de qualité. « Bien sûr que je chante en live ! C’est juste la musique qui m’accompagne qui est en playback », précise-t-il.
Une situation qui, dit-il, « peut sembler inhabituelle pour les hôtels et autres, qui exigent souvent la présence d’un orchestre de deux personnes au moins. » Hervé Colin a ainsi du mal à trouver des prestations dans le milieu. De plus, il regrette que les autorités ne reconnaissent pas suffisamment le travail des musiciens. « L’on ne peut pas vivre uniquement de son art à Maurice et c’est dommage, car il y a tellement de talents ! » Cela étant dit, Hervé Colin peut encore compter sur « des gens qui m’appellent pour chanter pour eux, et cela me surprend toujours, mais me fait vraiment plaisir. » Quand il ne chante pas, Hervé Colin fait des plans 3D pour des projets d’architecture.
Avis, donc, aux amoureux des grands classiques des années 60, Hervé Colin est toujours disponible pour animer vos événements dinatoires, avec un riche répertoire d’une cinquantaine de chansons. Il est aussi disponible pour animer les fêtes pour enfants. Pour plus d’informations, vous pouvez le contacter sur sa page Facebook Hervé Colin. Alors, it’s now or never pour découvrir ce personnage haut en couleur !