Aéroport de Rodrigues – Oskar Benedikt (Ambassadeur de L’UE) : « Des normes environnementales strictes seront appliquées »

L’ambassadeur de l’Union européenne à Maurice, Oskar Benedikt, a précisé cette semaine que celle-ci, par le biais d’une subvention de plus de Rs 799 millions, contribuera au financement du projet de développement de l’aéroport de Rodrigues. Il répond aux questions de Le-Mauricien.

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Depuis quand date votre engagement dans ce projet ?
L’engagement européen dans le projet remonte à 2019, lorsque la subvention de l’Union européenne (UE) a été approuvée par Bruxelles. Cependant, la mise en œuvre du projet a été suspendue pendant un certain temps en raison de problèmes inattendus dont le Covid.
Malgré ces problèmes, l’Union européenne est restée engagée dans le projet. Nous avons travaillé main dans la main avec le gouvernement, sans ménager aucun effort, pour remettre le projet sur les rails avec l’appui de la Banque mondiale.

L’UE, en collaboration avec la Banque mondiale, fournira un fonds total de Rs 9 milliards par le biais d’un mécanisme de financement mixte combinant un prêt de la Banque mondiale et une subvention de l’UE pour financer le projet d’aéroport et soutenir les secteurs suivants : tourisme, eau/eaux usées, agriculture, pêche et petites et moyennes entreprises. La subvention de l’Union européenne sera gérée par la Banque mondiale, dans le cadre d’un accord d’administration.

L’impact de ce projet sur l’environnement a été évoqué dans le cadre de ce projet…
L’UE et la Banque mondiale ont toutes deux des normes et des réglementations environnementales strictes qui s’appliquent aux projets que nous finançons. Le choix du design a été basé non seulement sur des considérations techniques, mais aussi environnementales. Une étude complète d’évaluation de l’impact environnemental et social a été réalisée. Nous veillerons que le développement soit réalisé conformément à une vision à long terme, qui combinera les objectifs environnementaux et sociaux avec des considérations économiques.

Parlez-nous de cette vision à long terme…
L’UE a estimé qu’il était nécessaire pour Rodrigues de disposer d’un plan de développement intégré durable (SIDPR) actualisé qui déploiera cette stratégie à long terme intégrant la durabilité économique, la durabilité environnementale et la durabilité sociale, et nous avons décidé de fournir une facilité d’assistance technique à hauteur de Rs 27 millions pour l’étude.

Huit domaines prioritaires ont été couverts par la stratégie, à savoir l’eau (production et distribution durables de l’eau), l’environnement (utilisation durable et conservation des ressources environnementales et naturelles), le changement climatique, le tourisme durable, l’agriculture durable, l’économie bleue, l’énergie (énergies renouvelables et efficacité énergétique) et le développement du secteur privé et les petites et moyennes entreprises. La Stratégie décennale était accompagnée d’un plan d’action chiffré sur cinq ans, définissant les actions pour chacun des huit secteurs prioritaires.

Quels sont les autres projets financés par l’UE à Rodrigues ?
L’UE soutient des projets et des initiatives à Rodrigues depuis 19 ans et a travaillé avec les autorités, les sociétés civiles et les ONG, couvrant un large éventail de domaines allant de la santé et de l’autonomisation des filles et des femmes, de l’eau, de la conservation de la biodiversité, de la gestion des réponses aux catastrophes à la pêche durable et à la sécurité sanitaire.

Nos actions à Rodrigues ont commencé en 2005 avec le Programme de coopération décentralisée, où nous avons travaillé avec les sociétés civiles pour lutter contre la pauvreté et les inégalités et promouvoir la santé et l’éducation maternelles.
En 2010, nous avons apporté notre soutien à l’Assemblée Régionale de Rodrigues pour développer le secteur de l’eau, par la construction d’une usine de dessalement, la fourniture d’installations de collecte des eaux de pluie à 1 000 ménages à faible revenu et la réhabilitation de barrages.

Nous avons également, par le biais de programmes thématiques indirects, travaillé avec des ONG du secteur de la santé : organisation de camps médicaux sur des questions liées à la santé des femmes et fourniture de matériel médical aux personnes handicapées. Nous soutenons actuellement la Mauritian Wildlife Foundation pour la reforestation de deux réserves naturelles (Grande-Montagne et Anse-Quitor). 150 000 arbres (espèces endémiques et locales) seront plantés.

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