Nations Unis – Décolonisation : Roopun exhorte la GB à conclure un accord sur l’archipel des Chagos

Le président de la république, Pradeep Roopun, a lors de son intervention à la tribune des Nations unies, en fin de semaine, exhorté la Grande-Bretagne à conclure rapidement un accord sur l’archipel des Chagos. Il a, par la même occasion, lancé un appel à la France pour qu’elle règle le différend relatif à Tromelin.

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« Maurice et le Royaume-Uni poursuivent toujours les négociations sur l’exercice de la souveraineté sur l’archipel des Chagos, par suite de l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice du 25 février 2019. Plusieurs séries de pourparlers ont eu lieu jusqu’à présent et Maurice continue d’y participer de bonne foi. Nous exhortons le Royaume-Uni à conclure rapidement un accord qui permettrait d’achever la décolonisation de Maurice et de mettre en œuvre un programme de réinstallation des anciens habitants de l’archipel des Chagos, conformément aux lois mauriciennes. Un tel accord protégerait et préserverait également les intérêts vitaux de la sécurité de Diego Garcia », a-t-il déclaré.

Concernant l’île Tromelin, Maurice lance un appel à la France pour qu’elle règle le différend y relatif à Tromelin, cette île faisant partie intégrante du territoire de Maurice.
Évoquant le conflit entre Israël et Gaza, il a affirmé que la situation à Gaza est dévastatrice et déchirante. « Au cours de l’année écoulée, des milliers de vies innocentes ont été perdues. Nous soutenons fermement la cause palestinienne. Nous exhortons la communauté internationale à trouver une solution juste et durable pour la paix. Nous croyons que la solution à deux États, fondée sur les résolutions pertinentes de l’Onu et le droit international, respectera la dignité humaine et l’égalité pour tous. Maurice reste profondément attachée à la paix, à la justice et au respect du droit international », affirme-t-il.

Par la même occasion, il a souligné que Maurice se félicite de l’avis consultatif sur les conséquences juridiques découlant des politiques et des pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est. Concernant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le président Roopun a affirmé qu’il est regrettable que le conflit en Ukraine se poursuive.

Pradeep Roopun a également affirmé que Maurice se félicite de l’adoption du Pacte pour l’avenir, qui est un « témoignage renouvelé de notre détermination collective à améliorer notre monde ». « Nous devons également veiller à ce que l’architecture globale de nos institutions mondiales reflète les réalités d’aujourd’hui. L’île Maurice estime que l’inclusion est une nécessité, et non un choix. Les petits États comme les grands méritent d’avoir leur mot à dire. L’Afrique et les PEID ont la place qui leur revient au Conseil de sécurité. Les institutions financières multilatérales et internationales devraient être plus représentatives et répondre aux besoins de tous les pays », ajoute-t-il.

Au chapitre de la révolution technologique, il a salué l’adoption du Pacte numérique mondial et estimé, par ailleurs, que la seule façon de parvenir à un monde plus équitable, plus résilient et plus digne, est que l’Afrique et les PEID trouvent leur place au Conseil de sécurité et dans les institutions financières internationales.

Alors que les changements climatiques représentent une menace existentielle pour les PEID, le président Roopun a insisté sur la notion de responsabilités communes et différenciées. « Nos actes doivent être guidés par les connaissances scientifiques les plus récentes et s’appuyer sur les résultats de l’inventaire mondial convenu lors de la COP28, y compris la feuille de route visant à maintenir l’objectif de 1,5°C à portée de main, une bouée de sauvetage pour nous tous, et en particulier pour les PEID. » Il a réclamé un accord sur un nouvel objectif collectif, quantifié, équitable et ambitieux dans le domaine climatique.

La hausse des températures met en péril les fondements mêmes de la vie des États océaniques. À ce sujet, le président a salué le dernier avis consultatif du Tribunal international du droit de la mer sur les changements climatiques. Il s’agit, à ses yeux, d’un phare juridique qui oblige tous les États à tracer une nouvelle voie, guidée par la science et l’impératif moral de l’équité intergénérationnelle. Il a notamment encouragé des approches novatrices et l’utilisation de l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle (IVM) pour améliorer l’accès aux financements concessionnels.

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