La concession du ministère du Travail et des Relations industrielles au sujet de la publication des Remuneration Regulations, donnant force de loi au réalignement des salaires dans le secteur privé à la veille des élections générales, n’a rien changé dans le mood prévalant au sein de Business Mauritius. Les dernières indications sont que le malaise opposant le gouvernement au secteur privé persiste. Le recours à la justice, par voie de Judicial Review quant à ce conflit, n’est pas épargné avec les membres de Business Mauritius, appelés à se prononcer sur la question aujourd’hui.
En effet, ni les déclarations ministérielles après que Business Mauritius a demandé à ses membres de maintenir le statu quo en attendant de mieux comprendre les implications des règlements ministériels, ni la déclaration du Premier ministre, Pravind Jugnauth, à Triolet, mercredi, n’ont contribué à dissiper la situation.
L’état-major de Business Mauritius dirigé par son président, Anil Currimjee a eu de longues discussions avec les conseils légaux de l’organisation patronale durant la journée de mercredi qui se sont poursuivies hier. La position adoptée au début de la semaine est que le ministre du Travail et des Relations industrielles n’a pas les pouvoirs d’agir dans le cadre de la section 106 de l’Employment Relations Act mais à travers les processus prévus dans le cadre des sections 91 à 93 du texte de loi.
Les dirigeants du Business Mauritius rencontrent des membres de l’organisation ce matin avant la tenue de l’assemblée générale de l’institution du secteur privé cet après-midi. Cette assemblée se révèle déterminante dans la mesure où la grogne s’est installée au sein de la communauté des affaires concernant la compétitivité des secteurs économiques en général. C’est ce qu’on affirme dans les milieux autorisés du secteur privé.