Poèmes pour La Palestine – Cassam Uteem : « The pen is mightier than the bombs, missiles and rockets ! »

  • Alain Ah Vee : « Sak aksyon konte : nou bizin ogmant presion lor gouvernma Moris »
  • Lafrik-di-sid kont sa zenosid-la »

Ledikasyon Pu Travayer (LPT), une branche du parti politique de gauche, Lalit, de concert avec Somalp (Solidarite Morisyin avek Lepep Palestinn) lançait début juillet dernier, un concours de poèmes ayant trait à la Palestine. Le jeudi 19 septembre, LPT et Somalp ont organisé un après-midi de lecture des 25 envois reçus.

- Publicité -

L’occasion pour les organisateurs de permettre à des personnalités connues et appréciées pour leurs plumes incisives et talentueuses à plus d’un titre, à l’instar de Umar Timol, Alain Muneean, Carl de Souza, Jean Lindsay Dookhit, Kavinien Karupudayyan, Michel Ducasse, Sedley Assonne ou encore Lindsey Collen, autant que des jeunes comme Lionel Lajoie, Sheem Sandooyea et Sudha Ramasami, pour ne citer qu’eux, de laisser libre cours à leurs maux via des mots choisis…

Cassam Uteem, ancien président de la république, membre de longue date de Somalp, a profité de cette occasion pour déplorer, avec force détails, « la barbarie avec laquelle se déroule ce génocide devant nos yeux, chaque jour qui passe, avec le massacre des enfants, surtout. Cela fera bientôt une année depuis l’escalade de ce conflit, le 7 octobre prochain ».

Cassam Uteem n’a pas fait de cadeaux : « nous sommes tous témoins, chaque jour, par le biais des chaînes d’informations qui ne sont pas du mainstream et via les réseaux sociaux, des atrocités innommables commises par Israël, avec la sournoise complicité de grandes puissances comme les États-Unis, l’Angleterre et plusieurs autres pays d’Europe. Ces horreurs ne peuvent et ne doivent être cautionnées ni encore moins, être passées sous silence. »

L’ancien président de la république a salué chaleureusement les auteurs et écrivains mauriciens qui « ont participé à ce concours. « Je félicite les organisateurs pour cette activité qui associe un immense élan humain en lien avec une superbe démarche artistique. L’idée d’avoir lancé cet après-midi de poèmes est exceptionnelle, symbolique et humanitaire, si nécessaires dans un moment crucial que vivent nos sœurs et frères palestiniens. La qualité des envois et des extraits qui ont été retenus par LPT pour marquer à jamais cette triste page de l’Histoire de notre monde, est formidable ; prouvant, de ce fait, que « the pen is mightier than the bombs, missiles and rockets ! »

Il a, dans une rapide chronologie, souligné que « la domination d’Israël sur la Palestine ne date pas que du 7 octobre dernier. Dans quelques jours, cela fera une année que cette escalade des violences sans nom, des tueries sans égard ni respect aucun pour la vie humaine et le droit humain, se poursuit. Ce désir d’exterminer le peuple palestinien dure depuis plus de 75 ans ! Le déplacement des Palestiniens, forcés de vivre comme des réfugiés sur leurs propres terres, pire, comme des prisonniers, fait partie d’un immense plan d’extermination et d’élimination pur et simple de ce peuple ! »

LPT avait, entre autres, des critères pour ce concours de poésies, que les candidats fassent parvenir soit leurs propres écrits inédits, ou des extraits de poèmes d’autres poètes, connus et moins connus, en quelque soit la langue d’origine que ces poèmes ont été initialement publiés. Les 25 envois retenus ont tous été présentés en Kreol Morisyen lors de la soirée de lecture.

Alain Ah-Vee, membre de Somalp, LPT et de Lalit, a fait remarquer que « sak aksyon, tipti ou gran, kinport seki li ete, konte dan seki nou pe temwin ek viv avek lepep Palestinn. Chaque prise de position, démarche ou initiative est une réaction dénonçant le crime contre l’humanité que perpétue l’état d’Israël à l’encontre des Palestiniens, dont les droits sont constamment bafoués. Ces humains, enfants, comme adultes et vieux sont massacrés, violentés et malmenés au quotidien ».

Face au bilan qui s’alourdit « dangereusement, nous avons le devoir, chacun d’entre nous, de faire pression sur le gouvernement mauricien pour qu’il soutienne des initiatives comme celle de l’Afrique du Sud afin qu’Israël arrête ce génocide ! »

Dans la même veine, Alain Ah Vee a soutenu que « malgré tous les avertissements et les warnings lancés par des instances mondiales qui ne sont pas négligeables, nous devons redoubler d’efforts. Et réclamer, entre autres, l’embargo sur la vente d’armes par des pays comme les États-Unis et d’autres encore à Israël. » Il a expliqué que « LPT a pour principale activité d’offrir une formation d’alphabétisation aux Mauriciens. Apprendre à écrire et composer un poème en fait partie. »

Cassam Uteem et Alain Ah Vee se sont appesantis sur le fait que « nous, Mauriciens, sommes un peuple qui aimons la paix. Mais n’oublions pas que, pas loin de nous, il y a une base militaire, en l’occurrence les Chagos. Et avec l’escalade des violences dans la région autour de Gaza, avec les attaques, ces derniers jours, d’Israël contre le Liban et d’autres pays avoisinants, la situation risque de déraper… »

Les deux hommes ont aussi lancé des appels à la vigilance, car « avec la prolongation de ce conflit et les conditions insalubres dans lesquels sont contraints de vivre les Palestiniens, surtout ceux se retrouvant dans la bande de Gaza, la famine les guette mais aussi des dangers comme la polio aussi. »

D’autres activités « seront organisées, en marge du 7 octobre prochain, afin de conscientiser un maximum de Mauriciens sur les droits humains qui sont régulièrement violés.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -