Politique et joutes électorales : quelle place pour la femme ?

Plusieurs années de militantisme après, en faveur d’une présence plus marquée des femmes en politique, et après la signature et ratification de plusieurs conventions y relatives, quelle place occupe la femme aujourd’hui en politique et dans les joutes électorales ?
Padma Utchanah, politicienne, membre de Linion Moris, martèle qu’en politique, il faut et des hommes et des femmes. Elle regrette toutefois que contrairement à l’Europe « où le choix du chef du parti se fait démocratiquement, à la suite d’une concurrence entre candidats », à Maurice, de manière générale, les partis politiques ne fonctionnent pas de manière démocratique. « Pour qu’une femme occupe un poste important il faut, hélas, qu’un homme ou des hommes en aient décidé ainsi. Les obstacles sont énormes encore », analyse-t-elle. Elle condamne en outre le fait qu’à ses yeux, les femmes sont les premières victimes d’insultes. « Il suffit de regarder ce qui se dit sur Facebook. Et aucun dirigeant des partis ne rappelle leurs militants à l’ordre lorsqu’ils dérapent ! ». Le principe des quotas est pour elle « ségrégationniste. C’est de l’exclusion. Et pourquoi pas imposer un quota pour les hommes ! » ironise-t-elle.

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Pour Véronique Leu-Govind, présidente des Nouveaux Démocrates, la particularité de la femme politicienne est qu’elle est soucieuse de son image. D’après sa conception de la femme en politique, celle-ci ne doit pas être un vase-à-fleurs « juste là pour accepter tout ce qu’on lui dit de faire. Une femme doit savoir s’affirmer. Lorsqu’une femme sait dire non en politique, cela fait toute la différence ! Parfois, nous devons savoir tenir tête à notre leader et à nos collègues hommes. Si la femme n’est pas d’accord avec une chose, elle doit pouvoir le dire », revendique-t-elle. La politicienne ajuste en disant que les femmes doivent aussi savoir se faire respecter de par leur comportement et ne pas prêter le flanc à la critique. Pour elle, « quand les femmes sauront se démarquer au Parlement, prendre des risques en politique, savoir dire non, elles feront la différence et la population leur fera confiance ».

Observateur évoluant dans le coaching et anciennement engagé au niveau de Women in Politics et Women in Networking, Bruneau Woomed, tout en reconnaissant qu’il y a eu du progrès, affirme que la femme « reste encore en retrait sous bien des aspects ». Si des femmes ont heureusement été élues, il ne voit pas beaucoup d’avancée en termes de représentativité durant les dix dernières années. Dans l’idéal, dit-il, « le genre n’aurait dû avoir aucune importance tout comme la couleur de la peau, des yeux, des cheveux etc. Nous devrions faire confiance à la personne qui mérite notre confiance. Les femmes et les hommes seraient alors sur un pied d’égalité ». Aux politiciennes, il demande de lever la tête : « Les partis sont dominés par les hommes, c’est à elles de prendre les choses en main car en fin de compte, les femmes et les hommes ont autant de votes ».

Padma Utchanah (Politicienne) :« Le principe des quotas est ségrégationniste »

Qu’apporte une femme de particulier en politique ? Quelles sont les qualités des femmes en politique par rapport aux hommes ?

Une femme c’est d’abord une intuition féminine, un sens supplémentaire. L’intuition féminine est une capacité à voir et comprendre des choses sans besoin d’analyser. Au-delà, c’est certainement une vision, une sensibilité différente. Mais, il faut et des hommes et des femmes en politique. La société est ainsi composée et elle doit être dirigée ainsi.

De l’autre côté, quels sont les obstacles que doivent encore relever les femmes en politique par rapport à leurs pairs masculins sachant que le milieu est dominé par les hommes ? Celles qui se frayent un chemin au Parlement, reçoivent-elles pour autant des positions clés ?
De manière générale, les partis politiques ne fonctionnent pas de manière démocratique. Ce sont même des entreprises politico-familiales. Nous ne sommes hélas pas comme en Europe, par exemple, où le choix du chef du parti se fait démocratiquement, à la suite d’une concurrence entre candidats. Cela a certainement un impact sur la réussite des femmes en politique.
Pour qu’une femme occupe un poste important il faut, hélas, qu’un homme ou des hommes en aient décidé ainsi. Les obstacles sont énormes encore. Aussi, dans le paysage politique, il y a peu de débats ou pas du tout. On pratique l’insulte et les femmes sont les premières victimes d’insultes. Il suffit de regarder ce qui se dit sur Facebook. Et aucun, absolument aucun dirigeant des partis, ne rappelle leurs militants à l’ordre lorsqu’ils dérapent. Il y a comme une grosse indulgence ou plutôt même une adhésion du dirigeant à l’insulte. Des exemples: Navin Ramgoolam lors d’un meeting du 1er mai contre sa collaboratrice ou encore Paul Bérenger à l’encontre d’une députée lui tenant tête. Récemment Paul Bérenger a assumé publiquement qu’il y aurait moins de places faites aux femmes par son parti dans le cadre des législatives.

L’image de ‘caisse à savon’ poursuit-elle encore la femme en politique aujourd’hui ? La société mauricienne a-t-elle un regard persifleur sur la femme politicienne ? Est-elle jugée plus sévèrement que ses pairs masculins ?
Maurice est une société patriarcale et conservatrice. Pour beaucoup, la femme est à la cuisine. Dans beaucoup de partis, les chefs se comportent de manière très machiste. D’ailleurs, dans tous les partis traditionnels et certains partis extraparlementaires, il y a une commission féminine, une manière pour dire que la femme en est réduite. Il n’y a bien entendu pas de commission masculine. Avoir une commission féminine revient à ce que la femme ne peut pas, en soi, être une personnalité politique à part entière.
Après plusieurs conventions signées et ratifiées par le pays pour une meilleure représentation des femmes au Parlement, le taux n’a pas atteint les objectifs encore. Après les dernières élections, 14 femmes ont été élues sur 70 parlementaires, soit 20%. Faudrait-il plus d’efforts des partis politiques pour recruter des femmes candidates ?
Le meilleur moyen d’avoir plus de femmes représentées au Parlement serait d’avoir une pratique politique respectueuse de l’adversaire. Il nous faut un code de bonne conduite du politicien envers ses adversaires. Le Ralliement Citoyen pour la Patrie l’a rédigée. Mais investir des femmes comme candidates uniquement parce qu’elles sont femmes, ce n’est pas un moyen pour avoir plus de femmes si elles n’ont pas les compétences nécessaires.

Par ailleurs, les divers partis politiques s’obstinent à vouloir mettre des quotas, y compris les femmes elles-mêmes, je dirai même plus, c’est même une obsession pour elles. Or, le principe des quotas est ségrégationniste. C’est de l’exclusion. Et pourquoi pas imposer un quota pour les hommes !
Au lieu de résumer la femme uniquement à un pourcentage, uniquement à des chiffres imposés par des hommes, nous devrions parfaire l’éducation des citoyens et des citoyennes. Promouvoir davantage la femme pour que sa présence dans le monde politique devienne une évidence. L’école doit être un vivier qui prépare les futurs candidats. Faire de l’école de la République un grand réservoir où nous apprenons aux femmes à se sentir capables de diriger un pays. Dans tant de pays au monde, où les droits de la femme sont bafoués, ce rêve est inaccessible. Comme dans le mythe de Sisyphe, notre combat est un éternel recommencement.
Une des grands féministes de l’histoire, Simone de Beauvoir l’a si bien dit : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question ».

Pensez-vous que les électeurs font confiance autant aux femmes qu’aux hommes ?
La femme doit convaincre les électeurs et électrices. Elle doit davantage sensibiliser dans la proximité. Les Mauriciens ont soif du changement et cela passe par le souhait de mettre une femme à la tête du pays. Et qui sait peut-être que cette femme sera issue de chez Linion Moris.

Certains estiment que les leaders de parti alignent des femmes candidates en guise de marketing. Qu’en pensez-vous ?
Les leaders, dans beaucoup de partis, choisissent des femmes pour la vitrine, comme des objets de décoration. C’est totalement différent au sein de Linion Moris où il y a plusieurs femmes de caractère. Chez Linion Moris, la femme est mise en avant. Nous avons même choisi une femme, la Dr Neena Ramdenee à l’élection partielle.
En conclusion, pourquoi avez-vous choisi de vous lancer en politique ?
Mon lancement en politique n’a en vrai rien à voir avec mon genre. Je me bats pour qu’il n’y ait pas de différence entre l’homme et la femme politique. On dit que le chirurgien n’a pas de sexe sous la blouse. Il doit en être ainsi pour le politicien.

Veronique Leu-Govid (présidente des ND) : « Le non d’une femme en politique change tout »

Qu’apporte une femme de particulier en politique ? Quelles sont les qualités des femmes en politique par rapport aux hommes ?
Je pense que les femmes ont une certaine sensibilité et sont davantage à l’écoute. Les hommes ont tendance à prendre des décisions de manière plus pragmatique. La femme, avant de prendre une décision, aura tendance à s’interroger sur les conséquences de cette décision sur une personne.
De manière générale, la femme est plus prudente par rapport aux prises de décision. La femme apporte en outre un équilibre. Même si souvent les hommes n’acceptent pas le point de vue des femmes, au moins sont-ils conscients que nous, les femmes, nous avons notre point de vue ; et nous pouvons alors trouver un juste milieu.

Certains pensent que les femmes sont moins impliquées dans la corruption. Qu’en pensez-vous ?
L’image de soi est très importante pour la femme. Moi, je pense que la femme est un maillon fort dans la société. Quand nous regardons les cas de corruption, nous voyons que les hommes sont davantage impliqués car les hommes en général ont moins le souci des répercussions d’un acte. La femme a le souci de son image. Elles ont leur famille, leurs enfants. Si demain ses enfants viennent lui rapporter ce que d’autres disent au sujet de leur mère : « ta mère est une voleuse » etc., cela affectera son image. D’où le souci de préserver son image.

De l’autre côté, quels sont les obstacles que doivent encore relever les femmes en politique par rapport à leurs pairs masculins sachant que le milieu est dominé par les hommes ? Celles qui se frayent un chemin au Parlement, reçoivent-elles pour autant des positions clés ?
Je pense que c’est à la femme de se faire respecter. Moi, je n’ai pas eu ce souci car j’ai été élue présidente du conseil de district à trois reprises alors que les candidats hommes étaient en majorité. Tout dépend de la femme, de sa personnalité, de l’intérêt de son engagement en politique. La femme n’est pas un vase à fleurs qui est là pour accepter tout ce qu’on lui dit de faire. Une femme doit savoir s’affirmer.
Lorsqu’une femme sait dire non en politique, cela fait toute la différence. Parfois, nous devons savoir tenir tête à notre leader et à nos collègues hommes. Si elle n’est pas d’accord avec une chose, elle doit pouvoir le dire. Après, quand la femme a reçu une position clé au sein d’un parti, il ne faut pas que cela soit juste pour combler un vide. Quand la femme reçoit une position clé, elle doit savoir remplir son rôle dans cette position et s’affirmer et montrer qu’elle est capable de prendre des décisions.
Le non que la femme politicienne est capable d’émettre change tout. Il ne faut pas avoir peur, pensant qu’on est une femme et que personne ne se mettra de son côté. Moi, c’est ce qui m’a valu d’être présidente des Nouveaux Démocrates aujourd’hui. Pourtant, il y a une majorité d’hommes. J’ai présidé beaucoup de comités avec une majorité d’hommes. Quand il y a des choses à dire, je dis que je ne suis pas d’accord.

L’image de ‘caisse à savon’ poursuit-elle encore la femme en politique aujourd’hui ? La société mauricienne a-t-elle un regard persifleur sur la femme politicienne ? Est-elle jugée plus sévèrement que ses pairs masculins ?
Je ne pense pas. Les femmes elles-mêmes doivent pouvoir respecter leurs adversaires femmes en politique. Souvent, ces jugements viennent des femmes elles-mêmes. Si nous, les femmes, attaquons les autres femmes sur leur physique, les hommes leur emboîteront le pas. Au contraire, lorsque ceux-ci s’en prennent aux femmes, il faut que nous, les femmes, puissions dire stop.
Nous pouvons les critiquer sur leur travail mais pas sur le physique ni sur leur vie privée. En effet, les hommes peuvent se permettre de faire beaucoup de choses mais pas les femmes. Si les femmes peuvent respecter les femmes dans les partis adverses, ce sera un grand pas. Les femmes doivent aussi savoir se faire respecter de par leur comportement et ne pas prêter le flanc à la critique. Mais, je crois que la présence d’une femme inspire le respect dans une réunion dominée par les hommes. Ceux-ci feront attention à leur langage etc. La présence féminine apaise les choses.

Pensez-vous que les électeurs ne font pas autant confiance aux femmes qu’aux hommes ?
Oui, pourtant les femmes sont en majorité dans le pays, peut-être ont-ils peur. Surtout, quand la femme a fait une erreur, on entendra : « mais oui, ce poste est fait pour les hommes’. Moi, je pense que les femmes peuvent faire bien plus que les hommes. Il faut aussi que les partis ne prennent pas n’importe quelle femme comme candidate.
Je ne suis personnellement pas d’accord avec le principe de quota. Est-ce à dire qu’on doit aligner n’importe qui ? Il faut les choisir pour leurs compétences. C’est d’après leur performance que les gens arriveront à leur faire confiance. Il y a aussi des idées préconçues sur les femmes selon lesquelles elles ne pourront descendre sur le terrain. Même au travail, on demande aux femmes si elles ont un bébé. L’homme peut avoir 10 enfants, l’opinion de celui qui recrute ne changera pas.
En politique, c’est pareil. Mais, je pense qu’à l’avenir, quand les femmes sauront se démarquer au Parlement, prendre des risques en politique, savoir dire non, elles feront la différence et la population leur fera confiance.

En conclusion, pourquoi avez-vous choisi de vous lancer en politique ?
Je n’ai pas choisi la politique. C’est la politique qui m’a choisie. Je salue la Local Government Act de 2011 amendée par le gouvernement PTR/PMSD qui a mis un quota pour les femmes. Je ne connaissais rien de la politique mais petit à petit j’ai appris. C’est un monde cruel pour les femmes. Il y a beaucoup de pression, d’intimidations. On fait des vidéos inappropriées sur vous sur Tiktok. Cela peut bousiller votre famille. Je continue car j’ai envie de changer les choses. Les femmes doivent s’affirmer et se faire respecter.

Bruneau Woomed (observateur) : « La femme encore en retrait sous bien des aspects »

À la veille des élections, alors que les partis peaufinent le choix de leurs candidats et candidates, le choix des femmes est-il une stratégie de marketing pour les leaders de parti ?
Dans un certain sens, oui. Les leaders de parti doivent regarder quels bénéfices ils auront s’ils présentent des candidates ou s’ils mettent des hommes à la place. C’est un choix cornélien qu’ont les leaders. C’est à eux d’estimer ce que demande le peuple. Nous pouvons appeler cela stratégie de marketing ou autre, mais les leaders regardent ce qui augmenterait leurs chances.

Il ne faudrait pas non plus aligner des femmes sans tenir compte de leurs compétences, n’est-ce pas ?
Bien sûr, la question se pose tout autant pour les hommes. Espérons voir des candidats qui ont des compétences mais malheureusement, quand on regarde la performance de certains, ce n’est pas nécessairement ce qu’on voit. S’il y avait une pression pour avoir une certaine représentativité féminine, les leaders auraient agi en conséquence. À un moment donné, il y avait tout un mouvement en faveur de plus de représentativité féminine mais depuis avant même les dernières élections, il n’y a plus ces associations militant pour cela.

Quelle est votre observation de l’évolution de la place de la femme en politique à Maurice : parviennent-elles à s’affirmer davantage ?
J’ai été actif au sein de Women in Politics qui n’existe plus. Cela remonte à une dizaine d’années. Le bateau a coulé après le départ de leaders d’origine. À l’époque, nious essayions de mettre la pression sur l’importance de la représentativité. Je dirais qu’il y avait un intérêt dans la population mais après, la mayonnaise est tombée.
Un des rôles du leader politique est aussi de donner une direction mais je pense que les leaders n’obéissent plus à ce que demande le peuple. Ce peuple des fois n’est pas assez éclairé. À l’époque, je faisais partie de ceux qui avaient milité pour la représentativité comme pour les municipales et les villageoises : qu’il y ait au moins une femme sur trois. Cela n’a pas été appliqué aux élections générales. Il y a une notion de quota. Il faut passer par là pour changer les mentalités. Il y a un problème de mentalité de la société mauricienne. Il y a eu beaucoup de progrès, il faut le reconnaître. N’empêche, la femme reste encore en retrait sur beaucoup d’aspects.
C’est devenu pour le moment un sujet mis de côté. Il y a eu des femmes heureusement qui ont été élues mais la représentativité est assez basse, voire même peut-être plus basse que par le passé. J’ai peut-être un constat pessimiste de la situation, je dirais qu’il n’y a pas eu beaucoup d’avancée en termes de représentativité pendant les dix dernières années. L’idéal serait que les politiciens eux-mêmes viennent de l’avant pour dire que même s’il n’y a pas encore des lois, on fera de sorte que les femmes soient plus représentées.
Mais, dans la réalité, il y a d’autres enjeux… Moi, j’y crois toujours. Comme nous le disons, la femme, c’est la moitié du ciel, si nous n’utilisons qu’une partie, nous nous plombons nous-mêmes économiquement et politiquement.

L’image de ‘caisse à savon’ poursuit-elle encore la femme en politique aujourd’hui ?
Cela peut être le cas mais je crois qu’il y a une évolution dans la façon dont les politiciens font campagne. Ils ont recours davantage aux outils numériques. Je dirais aussi que malheureusement, les femmes ne sont pas en reste par rapport aux attaques vis-à-vis des autres et par rapport aux façons non-éthiques de se comporter, ce qui donne une mauvaise image. Parce que les enjeux sont énormes, certaines n’hésitent pas à taper au-dessous de la ceinture. Mais, avec l’évolution de la société, l’image de caisse à savon est moins importante. Il y a d’autres moyens de faire un impact : le porte-à-porte et les réseaux sociaux.

Qu’apporte une femme de particulier en politique ? Quelles sont les qualités des femmes en politique par rapport aux hommes ?
C’est comme dans les entreprises. Les femmes apportent une autre sensibilité, une autre façon de voir, font voir d’autres priorités. Elles sont peut-être moins obnubilées par les jeux de pouvoir. Si nous prenons l’exemple des pays développés, nous constatons qu’il y a un certain équilibre. Après les JO, quand nous analysons la performance des hommes et des femmes en sport, cela crée chez les jeunes une envie d’émuler. Imaginez les femmes qui réussissent au niveau économique et politique, cela motive de jeunes filles. Plus nous avons de la motivation dans un pays, plus les ambitions seront élevées, et mieux ce sera pour le pays.

Pensez-vous que les électeurs font confiance autant aux femmes qu’aux hommes ?
Plus tôt, je parlais de la mentalité dans notre société. Est-ce que notre société fait confiance aux femmes autant qu’aux hommes ? Je pense que la réponse est non, malheureusement. Tout est lié à la manière dont on a été élevé. Ce ne sont peut-être pas que les hommes qui pensent ainsi : les femmes aussi peut-être pensent ainsi.
Dans l’idéal, le genre n’aurait dû avoir aucune importance tout comme la couleur de la peau, des yeux, des cheveux etc. Nous devrions faire confiance à la personne qui mérite notre confiance : si elle agit selon certains principes. Les femmes et les hommes seraient alors sur un pied d’égalité. À eux de faire leurs preuves.

Pour conclure donc ?
D’après ma prédiction, il n’y aura pas beaucoup d’avancées au niveau de la représentativité féminine aux prochaines élections. Je dirais aussi aux femmes parlementaires ou engagées dans la politique, de lever leur tête : les partis sont dominés par les hommes, c’est à elles de prendre les choses en main car en fin de compte, les femmes et les hommes ont autant de votes.

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