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À Triolet : Jugnauth déplore l’attitude de Business Mauritius sur les salaires

  • Le PM sur la dissolution du Parlement et les élections : « Attendons voir ! Pasyans-la pou bien tigit »

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a déploré hier l’attitude de Business Mauritius suite à la décision prise par le gouvernement de réajuster le salaire des employés du secteur privé. Répondant aux questions des journalistes à l’issue d’une visite à la Triolet Sports Arena, il a déclaré qu’il y a toujours eu des discussions avec Business Mauritius à chaque fois que le besoin s’en fait sentir. En ce qui concerne le salaire minimum et le réajustement salarial dans le cadre de la relativité, il affirme qu’il a eu lui-même des rencontres à plusieurs reprises avec des représentants de Business Mauritius à ce sujet.

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« Je dois dire que je déplore la façon de faire de Business Mauritius. Il y a toujours eu une communication avec moi et, à chaque fois qu’il y a un Concern de leur part, ils ont toujours attiré mon attention pour en discuter. Nous avons toujours travaillé en partenariat. Là où il y a des difficultés, nous trouvons des solutions, mais il y a aussi des moments où nous maintenons notre décision dans l’intérêt des travailleurs », déclare le chef du gouvernement.

« Lorsque les nouveaux règlements ont été publiés, à mon grand étonnement, Business Mauritius a fait circuler un communiqué à l’intention de ses membres pour dire qu’il préconisait le statu quo, en d’autres termes de ne pas payer la révision salariale. Premièrement, je déplore cette façon de faire. Ils pouvaient venir vers moi, comme à l’accoutumée, pour exprimer leurs griefs. Le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, avec mon assentiment et l’appui du gouvernement, a animé une conférence de presse par la suite. Pou nou travayer, bizin gagne zot du », maintient-il, faisant état du nouveau salaire minimum.

« C’est logique, et c’est évident et équitable qu’il faut faire un réajustement par rapport à la relativité. Nous l’avons fait au gouvernement. Le travail au niveau du gouvernement ne s’est pas arrêté, car le Pay Research Bureau revoit actuellement les barèmes des salaires dans leur ensemble. Mais du côté du secteur privé, les discussions ont démarré depuis un certain temps, et c’est pour cela que j’avais dit que la relativité sera prise en compte. Ce travail ne se fait pas du jour au lendemain. Nous en avons discuté avec le secteur privé », dit-il.

Il poursuit : « Je lance un appel à Business Mauritius parce que, pendant tout ce temps, que ce soit avec Business Mauritius ou avec le secteur privé en général, nous avons toujours eu des discussions dans beaucoup de domaines, que ce soit pour la construction de maisons ou le besoin d’avoir les terres du secteur privé. C’est de cette façon que nous devons travailler. Je lance un appel donc à Business Mauritius. Personnellement, j’ai eu des contacts avec plusieurs entrepreneurs, qui ont fait ressortir que même en l’absence des règlements, ils feront le réajustement salarial nécessaire. Donc, je lance un appel à Business Mauritius pour revenir à de meilleurs sentiments. Au cas contraire, nous, en tant que gouvernement, nous prendrons nos responsabilités. »

Répondant à une autre question relative, Pravind Jugnauth est revenu sur le fait que « dans les moments les plus difficiles pour le pays, des moments que jamais le pays n’a connus auparavant, où le secteur privé était vraiment à genoux, le gouvernement n’a pas hésité à lui accorder le support financier nécessaire ». Il développe : « Nous avons aussi essuyé beaucoup de critiques à ce sujet. Nous avons toujours accordé un soutien financier au secteur privé, car nous tenons à cœur l’intérêt du pays avant tout, l’intérêt des travailleurs, de l’emploi et des entreprises. J’ai toujours dit qu’il faut qu’il y ait des entreprises et des compagnies pour qu’il y ait de l’emploi. Tout est une question de partenariat. C’est pour cela que je dis que dans la vie, il faut toujours qu’il y ait une politique d’équité. C’est cela ma philosophie. Dans des moments difficiles, le gouvernement aide. La preuve est palpable. Lorsque l’économie se refait une santé, que certains secteurs travaillent bien et d’autres beaucoup mieux encore et réalisent de gros profits, il faut garder un certain équilibre et appliquer une politique de justice sociale où le sort des travailleurs est pris en considération. Le gouvernement veillera en tout cas que les travailleurs gagnent leurs dus. »

Répondant à une autre question au sujet de la menace d’une grève généralisée, le Premier ministre a fait appel aux syndicalistes de ne pas prendre de décisions hâtives. « Nous allons prendre notre responsabilité. La loi doit être respectée en tout cas. Si lalwa pa respekte, ler-la nou pou pran bann aksion », plaide-t-il.
En ce qui concerne le dossier traité avec diligence au Cabinet en faveur de la mère du Deputy Prime Minister Steven Obeegadoo, Pravind Jugnauth a déploré le fait que des candidats potentiels de l’opposition « al rod deranz enn fonksion ki ti fer dan Curepipe ». Il ajoute : « Mo pena problem ki zot met brandrol. Se pa bann dimounn ki kapav donn nou leson. Ou konn enn lalyans Subutex pe vini pe met bandrol, pe vinn dir “e, get sa, ena tel kritik kont zot”. Il faut qu’ils se regardent dans un miroir. Ces gens n’auraient pas dû se trouver à cet endroit. Ils ont fait la même chose à Côte-d’Or. Il ne faut pas déranger des fonctions. »

Est-ce que le Premier ministre a l’intention de changer de circonscription pour les prochaines élections générales ? Il répond : « Ki zot panse ? Mo pe vinn dan Triolet ? » Et de soutenir qu’il a toujours été élu au No 8 et que la question de changer de circonscription ne se pose pas. « Dimounn ki oz dir sa, limem li pa kone kot li pou poze. Ki li vinn dan No 5, ki li vinn dan No 10, li pou fini dan karo kann », ajoute-t-il.

Au sujet de la dissolution du Parlement, Pravind Jugnauth devait dire : « Attendons voir ! Pasyans-la pou bien tigit. » Il s’est également gardé de commenter une éventuelle alliance avec le PMSD.

Parlant de Rezistans ek Alternativ, qui était sur la plateforme du meeting de l’Alliance du Changement à Triolet dimanche dernier, il devait dire que le représentant de ce parti a mis deux leaders au défi. « Li dir enn zot kandida si pa gagn tike, pa pou konklir lalyans, parski papiyon mars ek de lezel. Eoula, ki lafron a sa de mwayon ki pe asize lor lestrad ek pe gete. Zame mo’nn trouv sa dan politik. Zot finn deza temwagn fer menas lor lestrad piblik dan enn lalyans. Sa ve tou dir », trouve-t-il.

Pravind Jugnauth a également commenté la déclaration de Navin Ramgoolam au sujet de son déplacement en Inde pour se faire soigner. « Oh, mon Dieu. S’il y a quelque chose dans ma carrière politique qui m’a fait avoir du dégoût lorsque j’entends certains propos, c’est en fait cela. Fer mwa gagn plis degou. Nous avons fait beaucoup de démarches lorsqu’il est tombé malade, lorsque les membres de son parti disaient pa met nou nene dan zot zafer. Ena dimounn finn koz ek mwa. Finn plore ek mwa pou sov Dr Navin Ramgoolam. Nous avons fait toutes les démarches, avec le coup de main de l’Inde, pour qu’il puisse avoir droit à un avion. Venir tenir des propos de ce genre, mo laisse Bondie temwin de seki finn arive. Mwa mo kapav dir nou finn sov so lavi », avance le Premier ministre.

Au sujet de la candidature sous la bannière de l’alliance gouvernementale de Vikram Hurdoyal, ministre de l’Agro-Industrie révoqué en février dernier sans aucune raison avancée, le Premier ministre dira là encore juste : « Attendons voir ! »

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