Le ciel a été avare en pluies durant les six dernières semaines et les choses semblent prendre des proportions inquiétantes. Certes, on est encore bien loin de la crise historique de la pénurie d’eau de novembre et décembre 2022, quand le niveau global des réservoirs était descendu sous la barre des 30%, sauf que la colère gronde dans plusieurs régions du pays face à pénurie du précieux liquide. Depuis plus de 10 ans, les habitants de Bramsthan font face à ce fléau. Les conséquences pour la population sont extrêmement lourdes. Sur le bord des routes, de longues cohortes portent de lourds bidons d’eau.
C’est leur train-train quotidien. Ces éléments, auxquels s’ajoute l’arrivée de l’été, pèsent lourd dans la montée des tensions, au point où c’est à travers des cris de colère que des habitants du village ont choisi de se faire entendre par les autorités jeudi. Cette révolte n’est pas sans rappeler la grande manifestation du 26 mars 2017, lorsque près de 200 habitants de Bramsthan sont descendus dans la rue en début de soirée pour exprimer leur colère contre les coupures d’eau.
Les projets orchestrés par la CWA et le ministère de tutelle, en vue de réduire les coupures d’eau à Bramsthan et dans les villages avoisinants, n’ont visiblement pas donné les résultats escomptés, dont la mise en service du réservoir de service de Montagne Fayence, à Camp-de-Masque-Pavé, censé approvisionner quelque 3 200 foyers des régions d’Écroignard, de Camp-Ithier, de Camp-Marcelin et des hauts de Bramsthan.
La situation se détériore aussi dans le nord où les habitants ont les nerfs à vif. Autant de dossiers brûlants qui laissent poindre la perspective d’une fin d’année 2024 houleuse pour les principaux acteurs du secteur, d’autant que les prévisions météorologiques n’augurent rien de bon non plus pour cette semaine avec du beau temps, à l’exception de quelques ondées dans le sud et sur le plateau central.