Prix inchangés à la pompe – Jayen Chellum (ACIM): « C’est un scandale »

Boulangers et chauffeurs de taxi unanimes à faire état de leur déception devant la décision du gouvernement

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Après la décision du Petroleum Pricing Committee de maintenir les prix à la pompe du litre d’essence et de celui du diesel à Rs 66.20 et Rs 63.95 respectivement, la colère gronde chez les automobilistes et les entrepreneurs. Jayen Chellum, secrétaire de l’Association des Consommateurs de l’île Maurice (ACIM), considère que cette décision relève d’un « scandale » car le prix du carburant sur le marché mondial n’a cessé de baisser depuis l’année dernière.

« Ce n’est pas le Petroleum Pricing Committee qui décide du prix du carburant à Maurice, mais les politiciens », dénonce Jayen Chellum, disant haut et fort sa colère, face à cette situation : « Tout le monde a pu observer qu’il y a une dégringolade du prix de l’essence et du diesel sur le marché mondial depuis 2023. Comment se fait-il que ce prix ne soit toujours pas répercuté à Maurice après les baisses successives ? » ajoute-t-il.

Pour Jayen Chellum, la question du déficit du Price Stabilisation Account ne tient plus la route. « Les gens sont confus. Malgré toutes ces baisses successives, nous parlons toujours de déficit ? », se demande-t-il. Et ce, avant de faire ressortir que la réduction du prix du pétrole sur le marché mondial a mené à des baisses conséquentes de prix dans de nombreux pays.

D’après lui, Maurice fait exception en raison de la surtaxation et de la politique. « Quand le prix avait augmenté sur le marché mondial, le PPC n’avait pas attendu quatre mois pour se réunir. En l’espace d’une semaine, les prix avaient été revus. C’est encore un autre exemple de décision politique », déplore Jayen Chellum, appréhendant que les prix de l’essence et du diesel ne deviennent un enjeu électoral.

Du côté de la Federation of Hotel Taxis Federation, Yashpal Murrakhun ne cache pas sa déception non plus. « Nous nous attendions à une baisse car le prix a considérablement baissé sur le marché mondial, mais il n’en a rien été. Nous sommes déçus », affirme-t-il. Il est d’avis qu’il faut arrêter de surtaxer le carburant à Maurice. « Il y a des taxes qu’on a imposées pour certains projets et on ne nous dit jamais combien d’argent on a pu collecter pour ces projets, et si ceux-ci ont été complétés. » De même, ajoute-t-il, il y avait une taxe pour l’achat des vaccins, qui a par la suite été transférée sur d’autres items.

Par ailleurs, Yashpal Murrakhun attire l’attention sur les difficultés rencontrées par les chauffeurs de taxi quant à la subvention de Rs 5 sur le litre de diesel. « Pour bénéficier de cet argent auprès de la MRA, nous devons faire des Returns chaque mois. C’est une complication et beaucoup de personnes ne savent comment le faire. Pourquoi ne pas avoir baissé le prix directement à la pompe ? Ainsi, tout le monde aurait pu en profiter », fait-il comprendre.

À l’Association des propriétaires de boulangeries, c’est également la déception. « Les boulangers sont dans une situation très difficile et nous nous attendions à une baisse, à un soulagement. Malheureusement, cela n’a pas été le cas », note Nasser Moraby pour sa part.

L’association a envoyé une lettre au ministre du Commerce, Soodesh Callichurn, en vue d’une rencontre il y a trois semaines. « Il nous a référés au ministre des Finances. Donc, nous attendons une réponse de sa part », devait-il indiquer.

En attendant, l’Association des propriétaires de boulangeries réunira ses membres jeudi prochain, pour passer en revue la situation. Une décision sur la marche à suivre sera prise.

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