La Fédération des Travailleurs Unis a organisé une manifestation pacifique devant le Government House, à Port-Louis, hier, à l’occasion de la Journée internationale de la démocratie. Ce jour symbolique a été choisi pour dénoncer les atteintes à la liberté syndicale. Atma Shanto, le négociateur, confirme que de plus en plus de patrons appliquent la répression contre les employés syndiqués.
Le syndicaliste s’appuie sur le fait que la liberté de s’organiser est inscrite dans la Constitution de Maurice. Toutefois, souligne-t-il, il devient de plus en plus difficile pour les travailleurs d’adhérer un syndicat. « Dans une multinationale basée dans le Sud, trois délégués syndicaux ont été renvoyés en l’espace de deux mois », dénonce-t-il. Il déplore l’inaction du ministre du Travail, Soodesh Callichurn, dans cette affaire, qui selon lui, a « tourné le dos aux travailleurs. »
Le négociateur de la FTU invite ainsi les patrons à respecter les lois du pays et la liberté syndicale. « Aujourd’hui, il y a des travailleurs qui ont beaucoup de difficultés à avoir le Time Off », fait-il ressortir. Il regrette également que les comités disciplinaires ne soient devenus « une farce », aujourd’hui. De même, il a dénoncé les employeurs qui refusent de s’engager dans les négociations collectives. Il a réitéré son point de vue sur la relativité salariale : « Il ne s’agit pas d’une augmentation, mais tout simplement qu’un ajustement pour corriger les distorsions dans la grille salariale, suivant l’augmentation du salaire minimum. »