Aurélien de Comarmond a retenu son maillot jaune à l’issue de la sixième étape, remportée par le Français Aurélien Costeplane, au terme des 100,9 km de course. Alors qu’il ne reste que deux étapes à parcourir, la pression commence à monter.
C’était pour tout le peloton une journée qui a commencé sous la pluie. Un départ donné à la mairie de Petite-île pour une arrivée à la piscine de Plateau Caillou, au bout de quelque 100,9 km. En début de parcours, le tracé est légèrement modifié pour éviter un village aux routes trop étroites. En outre, nous apprenons que les gendarmes n’étaient pas de la partie, ce qui a rendu la course très dangereuse. Mais aucun accident n’a émaillé cette journée qui a débuté sous la pluie.
Pour en revenir à la course, Aurélien de Comarmond a su gérer son effort, mais aussi ses adversaires, pour conserver son bien. Très tôt dans la course, Paul Picard, troisième au général, tente la sortie, histoire de secouer un peu le peloton. Avec 12 secondes d’avance, il ne constitue pas une menace immédiate pour le maillot jaune. Achille Metro, septième au général, est victime d’une panne technique, se fait distancer, mais il recolle très vite.
C’est au tour d’Aurélien Costeplane d’attaquer, mais Hanson Matombé, en bon coéquipier, veille au grain et ne laisse pas ce dernier distancer le peloton. Quelques kilomètres plus loin, le maillot jaune et William Piat, en compagnie de Picard, Costeplane, Metro et Couture, qui font tous partie du Top 15 de l’épreuve, créent la brèche dans le peloton. On aborde alors la montée vers Plateau Caillou, juge de paix de cette sixième étape. Une côte de 300 mètres, puis deux tours d’un circuit, avant de redescendre vers la route principale.
Avec la pluie survient une autre difficulté : le maillot jaune est victime d’une crevaison, alors que William Piat ne figure plus dans l’échappée du jour. Mais au lieu de paniquer, Aurélien de Comarmond, qui se retrouve à 40 secondes des fuyards, recolle avec les meneurs à la force de ses mollets. À un peu plus de 5 km de l’arrivée, le groupe de tête est réduit à quatre coureurs, dont Comarmond et Costeplane. Le groupe de chasse se retrouve à 22 secondes à 5 km de l’arrivée.
Devant, les hommes de tête se battent pour la victoire, qui ira finalement à Aurélien Costeplane. Comarmond, pour sa part, terminera à la deuxième place et conservera le maillot jaune. Costeplane s’imposera en 2h26, alors qu’Aurélien de Comarmond passera la ligne quatre secondes plus tard. William Piat conserve sa septième place.
Se confiant à chaud après la course, Aurélien de Comarmond revient sur le déroulement de la journée. « Une journée vraiment compliquée avec des attaques sur le circuit. Les adversaires ont essayé de nous déstabiliser. Quand j’ai eu ma panne, j’ai été en colère, mais ils se sont trompés de chemin, donc justice est faite », dit le coureur.
Il lui faudra maintenant affronter la septième étape, qui décidera du vainqueur du Tour de La Réunion. Le coup d’envoi de l’avant-dernière étape sera donné à Saint-Paul. L’arrivée sera jugée à Petite France. Si Aurélien de Comarmond passe cette dernière journée, longue de 80,54 km, avec un dénivelé positif de 1968 m, alors demain, il sera sacré vainqueur du Tour de La Réunion. « Demain (ndlr : aujourd’hui), la journée sera la plus difficile et il faudra s’accrocher », conclut-il.