Réenregistrement des cartes SIM : Enjeux pour le vie privée des 18-25 ans avec l’offre de la gratuité de l’Internet

Me Teeluckdharry demande aux jeunes : « Zenes, napa vann to liberte ek kone ki danze pe atann twa ! »

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Le réenregistrement des cartes SIM, une mesure mise en place par le gouvernement officiellement pour renforcer la sécurité et lutter contre la fraude, a des implications significatives pour la vie privée des citoyens, en particulier les jeunes adultes de 18 à 25 ans. Ce groupe démographique est particulièrement touché par ces enjeux en raison de sa forte utilisation des technologies mobiles et de son engagement actif en ligne, dans un contexte où le gouvernement mauricien vient de leur octroyer la gratuité sur l’internet assorti de conditions d’enregistrement combattues par le collectif Pa tous nou sim Card et qui refont surface, alors qu’une action légale de contestation est toujours en Cour.

« Cette mesure implique que le jeune détenteur de SIM doit soumettre ses détails personnels ainsi qu’une photo biométrique à la Mauritius Revenue Authority (MRA), qui les transmet aux opérateurs téléphoniques du pays. Nous ne sommes pas d’accord avec cette procédure car, une fois encore, le gouvernement, par le biais de cet exercice, recueille et stocke des informations privées et très sensibles. À quelles fins ? Nous avons encore et toujours une foule d’interrogations sur la question », font savoir des membres du collectif Pa Tous Nou Sim Card.
Me Teeluckdharry, l’un des représentants du collectif Pa Tous Nou Sim Card, exprime des inquiétudes majeures concernant l’impact du réenregistrement des cartes SIM sur la vie privée de ces jeunes adultes. Il exhorte : « Zenes, napa vann to liberte ek kone ki danze pe atann twa ! ».  Selon lui, cette mesure pourrait accroître la surveillance et la collecte de données personnelles, des préoccupations particulièrement pertinentes pour les 18-25 ans qui sont souvent plus exposés aux risques numériques en raison de leur utilisation intensive des smartphones et des réseaux sociaux.
Pour les jeunes adultes, le réenregistrement pourrait signifier une intrusion accrue dans leur vie numérique, avec des implications potentielles pour leur sécurité et leur liberté personnelle. Me Teelucdharry souligne la nécessité d’une transparence totale pour protéger les droits des jeunes utilisateurs.
Le collectif Pa Tous Nou Sim Card a annoncé, à cette occasion, des mesures spécifiques pour protéger les 18-25 ans. Le collectif mènera  des campagnes de sensibilisation axées sur les jeunes adultes pour les informer des risques associés au réenregistrement des cartes SIM et les encourager à protéger leurs données personnelles. Il militera pour des ajustements dans les politiques de réenregistrement, afin de mieux protéger la vie privée des jeunes adultes, en insistant sur la nécessité d’une régulation stricte pour éviter les abus. Enfin, le collectif offrira  un soutien juridique et des conseils pratiques aux jeunes qui se sentent vulnérables face au processus de réenregistrement ou qui s’inquiètent de la sécurité de leurs informations personnelles.
Me Teeluckdharry a aussi cité des précédents du judiciaire indien, où « les droits humains et la vie privée sont au cœur des débats, et où la justice indienne a clairement tranché en faveur de la liberté et des droits des citoyens ». Il a aussi mis en garde contre les « utilisations perverties des données biométriques par des hackers, qui peuvent voler tout votre argent, mais aussi utiliser votre identité à mauvais escient, et pirater vos courriels.»
Le débat se poursuit, alors que les jeunes adultes, les autorités et les groupes de défense des droits cherchent à trouver un équilibre entre sécurité et respect des libertés individuelles.

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