Le travailleur social et président de l’Association des Travailleurs Sociaux de Maurice (ATSM), Ally Lazer, s’est rendu, hier, au Prime Minister’s Office (PMO), à Port-Louis, pour lui remettre une lettre contre l’opération de centres clandestins de traitement pour toxicomanes.
« Ma démarche est motivée par les décès de Nadeem Permessur, 48 ans, et Sayfuddin (Salman) Sauterelle, 21 ans. Les deux combattaient leur addiction avec les drogues, et tous deux avaient été confiés par leurs parents et proches à des centres clandestins de traitement, car ces centres ne sont pas enregistrés auprès de l’État. Et ces deux jeunes sont morts dans des circonstances tristes et violentes », déclare-t-il.
Le travailleur social a souhaité « que ces centres que j’appelle marrons, car ils ne sont pas officiellement reconnus par l’État, soient tout simplement fermés. Car ils nuisent aux gens ! La preuve, ces deux décès. Deux morts de trop ! » Il a déploré le fait que « sa bann sant marron la rwinn bann paran ! Parce qu’ils savent que ces parents sont désespérés de voir souffrir leurs enfants et qu’eux-mêmes ne savent plus quoi faire, ces opérateurs de centres clandestins extorquent des sommes importantes de ces pauvres parents. C’est inadmissible ! »
Ally Lazer ajoute : « momem, mo enn travayer sosyal kinn spesializ mwa dan bann problem adiksyon. Les dépendances aux drogues nécessitent un minimum de connaissances élémentaires et de base. L’OMS a décrété que l’addiction est une maladie. Elle doit donc être guérie avec des médicaments et une approche holistique comprenant des thérapies. Et non pas en ligotant, séquestrant, frappant et violentant les victimes ! Kan fer apepre, kouma sa bann sant la pe fer, abe fer plis ditor ki dibyen ! Encore une fois, la preuve flagrante, c’est la mort de Nadeem et de Salman ! »
Le président de l’ATSM confirme que « les parents des toxicomanes souffrent énormément. Nou tou kone ki zordi dan Moris, ladrog pe fer ravaz ! » Il a donné les exemples des « baron ki fer lalwa ek eliminn seki reprezant enn danze pou zot. Ajouté à cela, il y a les victimes des drogues qui font des overdoses. Et voilà ces centres marrons qui s’y mettent ! Comme s’il n’y avait pas suffisamment de victimes, il faut en ajouter encore ! »