C’est ce qu’avance l’ex-Manager de Procurement and Supply de la Santé
Une nouvelle séance de l’enquête judiciaire sur la mort suspecte de Pravin Kanakiah s’est déroulée, hier, en Cour de Souillac. Ranjeet Kumar Nundloll, ancien Manager du service de Procurement and Supply au ministère de la Santé, a été auditionné. Il a fait ressortir que Pravin Kanakiah était un Hard Worker, quasiment irréprochable sur le plan professionnel.
Ranjeet Kumar Nundloll a été interrogé par le représentant du Directeur des Poursuites Publiques (DPP), Me Damodar Bissessur.
Me Bissessur : Connaissiez-vous Pravin Kanakiah ?
Nundloll : Oui. C’était un Government Supply Officer.
DB : Depuis quand le connaissiez-vous ?
RN : Je le rencontrais lors des comités présidés par le Permanent Secretary du ministère de la Santé.
DB : Il assistait à ces réunions en quelle capacité ?
RN : Il était responsable du Procurement à la Government Analyst Division.
DB : Les appels d’offres lancés par la Government Analyst Division tombaient sous votre responsabilité ?
RN : Oui.
Ranjeet Kumar Nundloll a ensuite passé en revue le fonctionnement de la Government Analyst Division en ce qui concerne les exercices d’appels d’offre effectués par ce service.
DB : Jusqu’à quel montant la Government Analyst Division pouvait lancer des appels d’offres sans passer par le ministère ?
RN : Un maximum de Rs 100 000 par item. L’appel d’offres ne devait pas dépasser le seuil de Rs 500 000 au total.
DB : Est-ce-que ce montant est sur une base annuelle ?
RN : Il est basé sur un accord.
Répondant toujours aux questions de Me Bissessur, Ranjeet Nundloll a ensuite abordé ses relations avec le défunt. Il a fait ressortir que leur relation était sur le plan professionnel.
DB : Veuillez décrire votre relation avec Pravin Kanakiah ?
RN : J’avais une relation purement professionnelle avec lui.
DB : Comment était-il sur le plan professionnel ?
RN : C’était un bosseur. À ma connaissance, personne ne s’est jamais plaint de son travail. Je n’avais jamais reçu de rapport défavorable sur lui.
DB : Comment était-il sur le plan personnel ?
RN : Je le rencontrais uniquement au travail.
DB : Étiez-vous au courant qu’il avait reçu une lettre de mutation ?
RN : Oui. Il devait être muté à l’hôpital Dr Jeetoo.
DB : Comment aviez-vous été mis au courant de cela ?
RN : On en avait discuté au niveau de la direction. Mais sa mutation avait été repoussée de quatre mois, étant donné que des procédures étaient en cours au niveau de la Government Analyst Division pour que ce service puisse recevoir une accréditation.
DB : Vous vous rendiez au siège de la Government Analyst Division afin de vérifier si tout allait bien ?
RN : Non. Il y avait un autre directeur, qui est plus ancien que moi, qui le faisait.
DB : Savez-vous si Pravin Kanakiah avait des soucis dans son travail à la Government Analyst Division ?
RN : Non.
La magistrate Ameerah Dhunoo, qui préside cette enquête judiciaire, a posé des questions au témoin, portant sur la sphère professionnelle du défunt.
Magistrate : Vous travailliez au Central Procurement Unit (CPU) au ministère de la Santé. La charge de travail de la Government Analyst Division était moindre par rapport à celle de la CPU ?
RN : Oui.
Magistrate : De ce fait, est-il exact de dire que la charge de travail était relativement réduite pour Pravin Kanakiah ?
RN : Oui.
La magistrate a alors mis fin à la séance, avec prochaine fixée au 6 septembre prochain, date à laquelle un cadre de la State Bank of Mauritius (SBM) devra produire des documents ayant trait à un emprunt de Pravin Kanakiah auprès de cette institution bancaire.
Le corps de Pravin Kanakiah avait été repêché à Roche-qui-Pleure, dans les environs de Gris-Gris le 11 décembre 2020. Sa famille croit dur comme fer que son décès résulte d’un Foul Play. Le DPP avait pas la suite ordonné une enquête judiciaire au niveau de la Cour de district de Souillac.