Commission mixte Maurice-Seychelles : à l’agenda, les appréhensions sur la situation alarmante dans l’OI

La situation alarmante prévalant ces jours-ci dans l’océan Indien, conséquence, entre autres, de la guerre prolongée entre Israël et le Hamas a été évoquée hier par le secrétaire du Cabinet, Premode Neerunjun, sous forme d’appréhensions sur le front géopolitique. Il co-présidait hier la 27e réunion de la Commission mixte Maurice/Seychelles sur l’Extended Continental Shelf, en présence d’une délégation de haut niveau des voisins des Seychelles, se déroulant à Port-Louis cette semaine.

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Cette situation, qui affecte les routes maritimes commerciales, génère des effets en cascade sur les activités quotidiennes des pays de la région. Les navires commerciaux évitent d’utiliser la région de la mer Rouge pour transiter par l’Afrique du Sud avec ce que tout cela comporte comme effet sur le fret, entre autres. Premode Neerunjun s’est appesanti sur la nécessité de maintenir la paix et la sécurité dans la région. « Maurice et les Seychelles sont de brillants exemples de la façon dont la collaboration, le développement durable et la paix peuvent prospérer lorsque les nations travaillent ensemble dans un esprit de respect mutuel et d’objectifs communs », a-t-il déclaré.

Le Secrétaire au Cabinet a indiqué que le partenariat durable entre les deux États est la pierre angulaire de leur collaboration exceptionnelle dans la gestion du Joint Management Area sur la région du plateau des Mascareignes. « Au fil des ans, cette relation s’est épanouie, devenant un modèle de coopération bilatérale, qui continue de produire des avantages significatifs pour nos deux nations », a-t-il poursuivi.

Parmi les sujets qui ont été évoqués hier figuraient les principaux objectifs stratégiques relatifs au développement du Joint Management Area. Il s’agit de l’amélioration des cadres juridiques, institutionnels et politiques ; la mise en œuvre d’un plan complet de l’espace marin ; l’exploration et l’évaluation des ressources vivantes dans les fonds marins de la Joint Management Area ; l’exploration et la mise en valeur durable des ressources non biologiques ; des recherches scientifiques marines ; et l’étude de la faisabilité de la mise en place d’installations d’observation.

Outre Premode Neerunjun, le représentant permanent de Maurice auprès de l’ONU, Jagdish Koonjul, le Special Adviser du Premier ministre, Nayen Koomar Ballah, le directeur général du Département du Plateau continental, de l’administration et de l’exploration des zones maritimes, Rezah Badal, pour la partie mauricienne. Philippe Michaud, consultant du ministère de la Pêche et de l’Économie bleue des Seychelles et co-président du Comité technique, et l’ambassadeur de la République des Seychelles, Kenneth Racombo, représentaient les Seychelles.

Kenneth Racombo a exprimé sa gratitude au gouvernement pour sa collaboration de longue date dans la gestion et le développement de l’AMC. « Les deux pays ont surmonté un certain nombre de défis et ont réalisé des progrès significatifs au fil du temps, ce qui reflète leur détermination et leur vision commune d’une gouvernance optimale », a-t-il dit.

Rezah Badal a souligné que les discussions ont porté sur les pêcheries exploratoires d’holothuries, l’exploration des hydrocarbures et la protection de l’écosystème marin. Il a ajouté que la réunion contribuerait davantage à consolider les relations entre Maurice et les Seychelles et à renforcer la coopération dans l’exploitation du potentiel des océans. L’ambassadeur Koonjul et le consultant du ministère seychellois de la Pêche et de l’Economie bleue ont procédé à la signature du procès-verbal de la 32e réunion technique.
La zone de gestion conjointe (JMA) est une zone de plateau continental étendu (ECS) couvrant une superficie de 396 000 kilomètres carrés, dont les Seychelles et Maurice partagent la juridiction conjointe.

En 2007, compte tenu du chevauchement des plateaux continentaux étendus des Seychelles et de Maurice dans la région du plateau des Mascareignes, les deux gouvernements ont décidé de présenter une soumission conjointe à la Commission des limites du plateau continental des Nations Unies (CLPC). Des équipes spécialisées des deux pays ont travaillé d’arrache-pied, avec le soutien du Secrétariat du Commonwealth, tout au long de 2007 et 2008, et ont déposé la soumission conjointe le 1er décembre 2008. En mars 2011, la CLPC a formulé des recommandations, confirmant la juridiction conjointe de Maurice et des Seychelles sur 396 000 kilomètres carrés de fonds marins et de sous-sol du plateau continental étendu au-delà de leur ZEE respective.

Suite à ces recommandations, deux traités ont été signés par les Seychelles et Maurice en mars 2012 concernant la juridiction conjointe de la JMA de la région du plateau des Mascareignes et la gestion conjointe de la région du plateau des Mascareignes.

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