C’est avec soulagement que les autorités sanitaires ont annoncé, hier, les résultats PCR effectués sur la patiente suspectée d’être atteinte de Mpox. Les résultats des examens effectués vendredi en soirée et obtenus dans la journée d’hier s’avèrent négatifs, écartant ainsi toute suspicion d’infection par le virus Mpox. De ce fait, ayant été diagnostiquée pour un autre problème cutané viral assez courant et ayant reçu le traitement médical approprié, la patiente a été autorisée à quitter l’hôpital dans l’après-midi d’hier.
Ce cas a tenu les autorités sanitaires mauriciennes en haleine depuis vendredi matin, avec la suspicion d’un premier cas local éventuel de Mpox, maladie virale récemment mise en lumière dans divers pays et considérée comme “urgence de santé publique de portée internationale” par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis le 14 août. Une touriste autrichienne de 66 ans, arrivée à Maurice le 17 août, avait été placée en isolement à l’hôpital de Souillac, après avoir présenté des éruptions cutanées préoccupantes.
C’est vendredi après-midi que la touriste autrichienne de 66 ans, qui résidait dans une villa dans le sud de l’île, a été transférée par ambulance à l’hôpital Nehru de Rose-Belle. Selon les premiers rapports, la patiente a développé des rougeurs sur une partie de son corps après avoir appliqué une crème de bronzage. Les symptômes étant apparus après l’application du produit, les autorités ont pris la décision de la transférer à l’hôpital de Souillac pour une observation plus approfondie. Selon le protocole, la Rapid Response Team de la Santé a ainsi été sollicitée pour ce transfert.
Analyse effectués dans la soirée de vendredi
La patiente avait indiqué qu’elle n’avait pas voyagé récemment en Afrique. Toutefois, bien qu’elle n’ait pas voyagé dans des régions endémiques du Mpox – ce qui exclurait une contamination directe dans une zone endémique –, les symptômes observés des éruptions cutanées ont conduit les autorités à adopter une approche prudente et de la placer en isolement. D’autant que le diagnostic préliminaire n’excluait aucune possibilité et que toutes les précautions doivent être prises dans tous les cas. Aussi, si dans un premier temps, il n’était pas envisageable d’effectuer un test PCR sur la patiente du fait que les éruptions cutanées qu’elle présentait n’étaient pas encore suffisamment développées pour réaliser des prélèvements d’échantillons, des examens ont finalement été réalisés en soirée vendredi. Et les résultats d’hier ont indiqué qu’il n’y a aucune contamination au Mpox. Cependant, la patiente – qui est suivie par un médecin et un dermatologue – a été diagnostiquée d’une autre maladie cutanée d’origine virale très commune. Elle a été autorisée à rentrer chez elle, du fait que sa maladie, quoique recommandant un suivi, ne nécessite pas d’isolement. Elle devra revenir à l’hôpital Nehru pour une consultation demain.
Une vingtaine de cas suspects en 2022
Le ministère de la Santé reste, néanmoins, sur ses gardes. En 2022, une vingtaine de cas suspects avaient été signalés, mais aucun n’avait été confirmé comme Mpox, les cas étant majoritairement des varicelles. Les autorités rassurent la population en affirmant que toutes les mesures nécessaires sont en place pour gérer efficacement ce cas suspect et prévenir toute propagation éventuelle de la maladie. Pour assurer une vigilance continue, le ministère de la Santé a mis en place un protocole rigoureux, incluant la surveillance étroite des passagers arrivant des zones à risque. Les autorités sanitaires disent assurer, de même, une surveillance active au port et à l’aéroport pour détecter tout cas potentiel de Mpox.