Publication à l’officiel des nouvelles grilles salariales pour le secteur privé et en cas de non-respect de nouveaux règlements, des poursuites contre les employeurs sont envisagées
Le ministère du Travail a publié, hier, les nouvelles grilles salariales applicables pour des employés du secteur privé dans le cadre d’un Wage Relativity Adjustment. Ces barèmes, en vigueur à compter de juillet dernier, se rapportent à ceux qui touchent des salaires jusqu’à Rs 50 000. Au total, 197 042 salariés sont concernés par cet exercice de réajustement qui intervient après l’introduction du salaire minimum à Rs 16 500 à partir de janvier dernier. Pas moins de 31 Remuneration Orders (R0) sont corrigés dans le cadre de cet exercice.
Ainsi, des employés touchant des salaires dans la fourchette de Rs 20 000 à Rs 50 000 auront droit à un réajustement de Rs 2 925, avec effet rétroactif à partir du 1er juillet dernier. Une autre formule est cependant appliquée pour ceux ayant entre Rs 11 575 (salaire de base décembre 2023) et moins de Rs 20 000 (décembre 2023). Celle-ci est la suivante : salaire de base décembre 2023 + la somme de Rs 4 925 – le salaire de base de janvier 2024 pour connaître le montant du réajustement salarial.
D’autre part, des sources au ministère du Travail indiquent que les employés avec plus de Rs 50 000 comme salaire de base auront aussi la possibilité d’engager des discussions avec leurs employeurs en vue d’une révision salariale. Cette porte de sortie est envisagée pour ceux touchant des salaires de Rs 50 100 qui se verront rattrapés par ceux ayant déjà une base de Rs 49 500.
En cas de litige, les employés peuvent avoir aux services de la Commission for Conciliation and Mediation (CCM) du ministère du Travail en vue de parvenir à un terrain d’entente. Au ministère, on fait aussi ressortir que tous les employeurs auront à ajuster les salaires, y compris les arrérages dès ce mois-ci.
Au ministère du Travail, un proche du dossier ajoute que même les pensionnés, indépendamment de leur âge, percevront également cet ajustement salarial s’ils sont employés.
Les nouveaux règlements donnant force de loi aux grilles salariales ont été rendus publics par les soins du Government Information Services. Avec les nouvelles grilles salariales dans le secteur de Distributive Trade, plus particulièrement ceux qui travaillent dans les supermarchés et les magasins, le Prescribed Salary par le NRB d’un Salesperson débutera à Rs 17 100, avec comme plafond Rs 18 590. Un caissier va démarrer avec un salaire de Rs 17 399, celui-ci pouvant s’étendre à Rs 18 975. Un réceptionniste débutera avec un salaire de base de Rs 16 800 pour terminer à Rs 18 140. Accounts Clerk et Storekeeper auront désormais un salaire de base de Rs 18 314 à leurs débuts, avec comme plafond Rs 19 878.
Dans le secteur de Light Metal Workshops, qui fabriquent des meubles, un Cabinet Maker (Grade 1) touchera pour la première année un salaire Rs 18 148. Ceux de Grade 2 et 3 toucheront respectivement un salaire Rs 17 405 et de Rs 16732.
Dans le secteur des médias, le salaire d’un journaliste pour la première année de service passera à Rs 25 925. Un Junior Journalist obtiendra la somme de Rs 20 925 et un Clerk pour la première année aura Rs 19 575. Un Accounts Clerk et un Proof Reader toucheront respectivement Rs 19 225 et Rs 17 732 à leurs débuts.
Pour les Petites et moyennes entreprises n’ayant pas les moyens de procéder aux ajustements appropriés, elles sont appelées à faire des demandes auprès du ministère des Finances, qui examinera celles-ci au cas par cas. Cela afin d’éviter que ces PME soient frappées par le syndrome de licenciement. Le ministère du Travail ne croit pas cependant à un tel scénario car depuis 2018, à ce jour, tous les rapports publiés par le National Wage Consultative Council n’ont pas démontré que l’introduction du salaire minimum a eu un impact négatif sur l’emploi. Les derniers chiffres dont dispose le ministère du Travail indiquent même qu’entre juin de l’année dernière et juin 2024, 25 000 emplois ont été générés.
En cas de non-respect des nouveaux règlements, le ministère du Travail se propose de poursuivre les employeurs à deux niveaux, (i) réclamer le montant pour les travailleurs concernés et (ii) poursuite au pénal.