Selon le ministère de la Santé : Aucun cas détecté jusqu’ici, mais Maurice prête à affronter le Mpox

L’épidémie de variole du singe, rebaptisée Mpox, a été classée urgence sanitaire internationale par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) cette semaine, marquant la deuxième fois en deux ans que cette maladie fait l’objet d’une surveillance accrue. Dans ce contexte, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, a tenu une conférence de presse vendredi, accompagné de hauts fonctionnaires, pour détailler les mesures mises en place à Maurice afin de faire face à cette menace.

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D’emblée, le ministre Jagutpal a tenu à rassurer la population en confirmant qu’aucun cas de Mpox n’a été détecté à Maurice à ce jour. Cependant, au 9 août, 27 541 cas ont été recensés dans le monde, entraînant 571 décès, principalement en République démocratique du Congo. Le ministre a également mentionné d’autres pays touchés, dont le Burundi avec 77 cas et l’Afrique du Sud avec 24 cas, tandis que des pays comme le Rwanda, l’Ouganda et la Côte d’Ivoire n’ont signalé que deux cas chacun.

Cadre au ministère de la Santé, le Dr Ritesh Lutchmun a expliqué que le Mpox se transmet principalement par contact direct avec une personne infectée ou par contact prolongé, y compris sexuel, ainsi que par contact indirect avec des objets contaminés. Le Mpox, anciennement appelé variole du singe, est causé par un virus du même nom qui a été découvert pour la première fois chez des singes utilisés pour la recherche scientifique en 1958, selon l’OMS

Le dépistage du Mpox à Maurice se fait par test PCR, avec un laboratoire central entièrement équipé pour ces analyses. Le traitement consiste à isoler les malades et à gérer les symptômes. Chaque hôpital du pays dispose déjà de salles d’isolement prêtes à accueillir les patients.

Le Dr Lutchmun a précisé que le virus a muté récemment, rendant la maladie plus virulente, avec un taux de mortalité passant de 0,1 % en 2022 à 3 % cette année. Le Dr Jagutpal est alors intervenu pour souligner  que, contrairement au Covid-19, le Mpox se propage moins rapidement, bien que le virus puisse également être transmis de l’animal à l’homme.

Pour sa part, le directeur de la santé, Eshan Fareedun, a, lui, détaillé les mesures renforcées aux ports et aéroports pour surveiller les voyageurs en provenance des 110 pays à risque. Tous les passagers seront placés sous surveillance pendant 21 jours.
Deux scénarii sont envisagés : pour les personnes asymptomatiques, des visites régulières seront effectuées pour surveiller leur état de santé, tandis que celles présentant des symptômes seront immédiatement prises en charge. À l’arrivée, les passagers symptomatiques seront isolés dès l’aéroport et conduits directement à l’hôpital, suivis d’une désinfection complète des lieux.

Eshan Fareedun a également indiqué que Maurice dispose déjà de 1 000 doses de vaccin contre le Mpox, destinées aux contacts proches des cas éventuels.  À quoi le ministre Jagutpal a fait comprendre qu’il n’est pas prévu de commander de nouvelles doses pour l’heure. Le ministre a aussi fait un appel à la prudence, rappelant que d’autres maladies, comme la fièvre jaune et le paludisme, sont également sous surveillance.

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