La Major Crime Investigation Team (MCIT) Sud et la Criminal Investigation Division (CID) du Central Division tentent d’établir les circonstances du décès de Nadeem Permessur (48 ans). Ce chauffeur de taxi a été retrouvé sans vie au Awaken Centre, un centre privé, rue Lapeyrouse, Eau-Coulée. Cet habitant de Pailles suivait un programme de désintoxication car il voulait refaire sa vie. Dans le sillage de cette affaire, la police a arrêté quatre patients soupçonnés d’être mêlés à ce meurtre.
C’est à la suite d’un appel que la police d’Eau-Coulée s’est rendue sur les lieux samedi où elle a trouvé le corps de Nadeem Permessur à terre. Ce dernier portait un t-shirt et un sous-vêtement. Il portait des traces de saignements sur plusieurs parties du corps. Les policiers ont noté que la pièce ne semblait pas avoir été « disturbed » alors qu’il y avait plusieurs matelas au sol. Ils ont appris que les patients dormaient dessus. Un médecin du SAMU a constaté le décès du quadragénaire et son corps a été transféré à la morgue de l’hôpital Victoria. L’autopsie, ayant eu lieu dans la soirée, a conclu le décès à un choc dû à de multiples blessures. Ainsi, la police traite ce cas comme un meurtre.
Les limiers ont interpellé quatre patients qui étaient en compagnie de Nadeem Permessur. Ce groupe résidait au centre pendant leur programme de désintoxication. La police soupçonne que la victime aurait subi un passage à tabac alors que la thèse d’une crise due au manque de drogue n’est pas considérée pour le moment. La Scene Of Crime Office (SOCO) a effectué des prélèvements dans le centre.
Les quatre suspects nient toute implication dans ce crime. Mais, la police n’est pas satisfaite de leurs déclarations. Altaf Mahamoodally (29 ans), Muzaffar Beeharry (28 ans), Shezaad Cheeckoory (34 ans) et Nawaz Ozeer (31 ans) sont placés en détention. Ils sont attendus au tribunal de Curepipe aujourd’hui où une accusation provisoire de meurtre sera logée contre eux.
La CID de la Central Division a entendu un habitant (35 ans) de Souillac qui est responsable de ce centre de réhabilitation. Il avance qu’il était absent au moment des faits et que les patients ont l’habitude d’être seuls durant certaines périodes de la journée et dans la soirée. La police l’a autorisé à partir après son interrogatoire. Alors que les voisins du centre disent n’avoir rien entendu de suspect samedi. Les enquêteurs croient fermement que les quatre patients n’auraient pas dit toute la vérité dans cette affaire.