La propagation de la fièvre catarrhale ovine (FCO), la « maladie de la langue bleue » qui affecte les moutons et les bovins, s’est accélérée aux Pays-Bas, selon des chiffres officiels publiés jeudi.
Il s’agit une augmentation de près de 900 cas depuis le dernier bilan lundi du ministère néerlandais de l’Agriculture, soit la hausse la plus rapide sur une période d’une demi-semaine depuis que le virus a été signalé pour la première fois dans le pays en septembre 2023.
La FCO se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits lors de la gestation et parfois par la mort des animaux, dans des proportions variables d’un élevage à l’autre. Sa détection n’entraîne pas l’abattage des bêtes, contrairement à la grippe aviaire ou à la fièvre aphteuse chez les ruminants.
La mortalité est très faible chez les bovins infectés mais peut se traduire par une baisse massive de la production laitière. Le virus ne présente aucun risque pour l’homme.
Il y a à peine un mois, seule une centaine de foyers de la maladie était recensée aux Pays-Bas, selon l’agence de presse néerlandaise ANP.
L’Allemagne a enregistré 1.885 foyers depuis le début de l’année 2024, ont indiqué mardi les autorités, contre seulement 23 pour toute l’année 2023.
En Belgique, 515 foyers ont été détectés entre le 1er juin et le 11 août, dont 436 en une seule semaine.
De premiers cas ont par ailleurs été confirmés début août en France, au Luxembourg et au Danemark, selon l’Organisation mondiale de la santé animale.
La vaccination est disponible, mais elle commence seulement cette semaine en France.
© Agence France-Presse