Le Parlement est en congé, mais n’a pas été dissolu. Du moins pas encore. La valse des scénarios pour les prochaines législatives occulte, et royalement de plus, les JO de Paris, puisque la politique est le sport préféré des Mauriciens, n’est-ce pas ? Avant ou après le foot british ? La concurrence est rude !
D’ici la reprise des travaux, prévue pour octobre, sauf décision majeure de dissolution de Pravind Jugnauth, passé la motion de blâme contre le nouveau Speaker jeunot par ses anciens complices de l’opposition parlementaire, qui n’ont toujours pas digéré le divorce, et en attendant celle du chef des Bleus, vexé que ses anciens acolytes s’en soient pris à son fils, le temps qui est imparti à la population réclame que l’on s’y attarde. Car il y va de notre avenir commun. Il est question de nos libertés. Que l’on prenne la vraie mesure de ce qui nous attend pour prendre les bonnes décisions.
Depuis le premier confinement de 2020, causé par la pandémie mondiale du Covid-19, la révélation des scandales des “procurements” réservés aux petits copains/copines, l’immense cafouillage qui a résulté en catastrophe naturelle de l’échouage du MV Wakashio dans nos eaux, et l’énigmatique disparition du chef agent politique de nul autre que le Premier ministre, Soopramanien (Kaya) Kistnen, qui n’en finit pas de susciter les questions, pour n’évoquer que ces sujets, la population mauricienne n’a eu de cesse de rappeler aux politiques aguerris et les observateurs de la chose qu’elle n’entretient plus les mêmes réflexes électoraux ! Assez du vote bloc. Marre des dynasties papa/piti/cousin/petit-fils, et on en passe… Une large frange de la population veut du sang neuf, de nouvelles têtes, avec “enn nouvel vizion”, pour reprendre le titre qui a fait les beaux jours de Ras Natty Baby & The Rebels. Et dire que nos artistes, si mal considérés et pas suffisamment valorisés, font preuve d’une grande lucidité et sont précurseurs souvent, comme l’a été Kaya, l’authentique, celui-là, dans nombre de ses lectures sociales.
Même s’ils sont nombreux ces compatriotes qui envisagent toujours une élection nationale où s’affrontent deux grands blocs, force est de constater que l’émergence d’une troisième force est régulièrement réclamée ! Dans une conjoncture comme la nôtre, avec un peuple à la croisée des chemins, il était inévitable qu’à un certain moment – et le plus tôt est le mieux –, les Mauriciens remettent en question la politique telle que celle pratiquée depuis ces 56 dernières années.
Par exemple, l’on souhaite un ministre du Commerce qui aurait pris la mesure des changements dans les habitudes alimentaires du peuple, l’inflation poussant les foyers modestes et moyens vers l’achat de produits sains, mais moins chers, comme les oeufs ! Un ministre du Commerce conscient et averti aurait pu anticiper et s’assurer, d’une part avec ses autres collègues du gouvernement, et de l’autre avec ces entrepreneurs locaux qui produisent des poules pondeuses, que le “trend” qu’a pris la consommation soit adéquatement abordé. De sorte que l’on ne se retrouve pas avec une pénurie d’oeufs, des prix qui jouent au yo-yo, avec, à la clé, comme d’habitude, le consommateur qui casque. Pour qu’au final un œuf coûte plus cher qu’un paquet de mine Apollo ! Protéger le pouvoir d’achat afin que chaque citoyen s’y retrouve : n’est-ce pas là une des missions d’un gouvernement responsable ? Mais ça, c’est reve, Mam !
Chaque citoyen est investi d’une grande responsabilité pour les prochaines élections. Comme veiller à ne pas donner le pouvoir à ceux qui n’en feront pas usage pour le bien-être de la population, mais pour ses propres intérêts. Cette façon de faire n’a que trop duré. Preuve avec les abus du présent régime, qui agit comme si notre pays et sa population étaient ses objets, dont il peut disposer à loisir !
Sur le plan mondial, alors que le rideau tombe sur les JO, les émeutes en Angleterre suscitent beaucoup d’inquiétudes chez d’innombrables parents dont les enfants étudient dans ces villes, et d’autres proches qui s’y sont installés. Cette montée constante d’extrémisme dans plein de régions du monde, sertie par ces violences caractérisées – comme en Palestine, n’est-ce pas ? –, fait voler en éclats les garanties de stabilité et de calme que nous entretenions jusqu’ici…
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