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Atelier de travail sur les AVC, la semaine dernière : 10 AVC enregistrés par jour à Maurice

l Cette moyenne alarmante nécessite une sensibilisation accentuée des citoyens et professionnels de Santé

La situation interpelle. Maurice enregistre dix accidents vasculaires cérébraux (AVC) chaque jour. Cette alarmante statistique a été mise en avant par le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, lors d’un atelier consacré à l’identification rapide et au parcours d’orientation vers l’unité des AVC.  L’événement, qui a réuni des professionnels de la santé, a eu lieu la semaine dernière en partenariat avec le Pr Rajiv Reebye, spécialiste en médecine physique et en réadaptation, et professeur clinicien à Vancouver, au Canada.

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“À Maurice, nous enregistrons dix cas d’AVC par jour”. C’est ce qu’a indiqué le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal. Et la population mauricienne présente un risque élevé d’AVC, attribué principalement à l’augmentation de l’espérance de vie, à la prévalence croissante des maladies non transmissibles et à des modes de vie inadaptés. Le tabagisme, la consommation excessive d’alcool et des habitudes alimentaires malsaines figurent parmi les principaux facteurs de risque  relevés.

Ainsi, cet atelier avait pour but d’élaborer des lignes directrices standard, qui seront bientôt publiées et accessibles à tous les professionnels de santé via l’application MoBienet du ministère. L’ambition est d’étendre les unités d’AVC aux hôpitaux régionaux et de mettre en place un registre national qui recueillera des données sur l’âge, le sexe et la morbidité des patients touchés. Les données collectées alimenteront également le futur système d’administration des patients dans le cadre du lancement de l’e-Health.

L’objectif final est de définir une voie claire pour l’AVC, garantissant une intervention rapide et un traitement optimal à tous les patients victimes. Cela inclut la sensibilisation accrue du public sur les facteurs de risque de l’AVC et l’amélioration de l’accès rapide aux unités spécialisées.

Pour cela, le ministre a souligné l’importance de renforcer les campagnes de sensibilisation sur les AVC et leurs facteurs de risque, afin de favoriser un accès rapide aux unités spécialisées. La nécessité de créer une clinique dédiée à la prévention secondaire des AVC, en particulier pour les cas mineurs, a aussi été soulignée lors de cet atelier de travail.

Cette clinique aura pour mission de promouvoir l’éducation des patients et de leurs familles après un AVC, d’intégrer les services de réadaptation dans le continuum des soins, et de développer un système standardisé pour réévaluer régulièrement les patients post-AVC. Les médecins sont ainsi encouragés à se spécialiser en neurologie pour renforcer l’expertise locale sur cette pathologie et former une génération de professionnels mieux équipés pour répondre à cette problématique croissante.

Un défi de taille se dessine, nécessitant une mobilisation collective pour inverser cette tendance préoccupante et protéger la santé de la population. C’est pourquoi une éducation adaptée des patients et de leurs familles après un AVC est également primordiale, tout comme le développement de programmes de réhabilitation en partenariat avec des institutions académiques telles que l’Université de Maurice. La mise en œuvre des recommandations proposées lors de cet atelier devrait être déterminante pour lutter contre ce fléau et protéger la santé des Mauriciens.

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