Un adolescent (15 ans), habitant Montagne-Blanche, a été victime de séquestration le 5 juillet à Rose-Hill. Une bande de jeunes a exigé qu’il prenne la responsabilité d’un délit d’escroquerie qu’il dit ne pas avoir commis. Ce n’est que dimanche dernier qu’il a déposé plainte, soit après avoir appris l’arrestation d’un suspect.
Dans sa déposition, il avance que dans la soirée du 5 juillet, vers 21h30, il s’est rendu au Plaza, où un ami (17 ans) de sa localité lui avait donné rendez-vous. Comme il logeait chez un proche à Rose-Hill, il a accepté l’invitation. Une trentaine de minutes plus tard, son ami est alors arrivé au volant d’un van de 15 places, et ce, malgré le fait qu’il ne détient pas de permis de conduire, précise le jeune homme.
Lorsque le collégien a ouvert la portière, un dénommé Brenan (21 ans) l’a forcé à monter, et ce, tout en le giflant. À l’intérieur du véhicule se trouvaient d’autres individus, qui ont injurié le jeune homme. Son « ami » a ensuite pris la direction de Quatre-Bornes.
Mais le trajet n’aura pas été de tout repos pour la victime, qui se verra menacée par un des passagers armé d’un couteau. C’est alors que le dénommé Brenan aurait lancé : « dir to papa donn Rs 50 000, sinon to bizin pran tou sarz Geremi to mem. » En panique, l’adolescent a obtempéré. Malheureusement, malgré ses appels, son père ne répondra pas.
Le véhicule s’est finalement arrêté devant une maison à Wooton, où les proches du fameux Geremi sont sortis. Lesquels auraient eux aussi menacé le jeune homme : « to pou sonn to papa, to pou pran sarz Geremi ! » Le plaignant a cette fois refusé d’appeler son père, et c’est alors que plusieurs personnes, dont il dit ignorer l’identité, se sont mises à l’agresser.
L’adolescent a ensuite été contraint de monter dans le même van, pendant que quelqu’un le filmait à son insu. Le collégien a été reconduit à Rose-Hill avant que, quelques jours plus tard, il décide de se rendre au dispensaire de la localité. Ce n’est qu’après avoir vu une vidéo en circulation sur un réseau social, contenant de « fausses informations » lui portant préjudice, selon lui, que l’adolescent a décidé de raconter sa mésaventure à ses parents. Il affirme que le public croit qu’il a commis un délit, alors qu’en réalité, il a été séquestré.
Le dénommé Geremi n’est pas un inconnu des forces de l’ordre, celui-ci ayant en effet été appréhendé le 5 juillet dernier, soit le matin même de la séquestration alléguée, dans le cadre d’une affaire d’escroquerie (Swindling). La CID de Rose-Hill mène l’enquête.