La-Réunion a décroché deux médailles d’or dans les catégories afro dance, réservée aux filles, et breaking, pour les garçons, au festival Bouzé Océan indien, dédié à la danse urbaine, dont la finale a eu lieu dimanche dernier à l’Institut français de Maurice (IFM). Madagascar a pour sa part décroché une médaille d’or dans la catégorie hip-hop, ouverte aux garçons comme aux filles, tandis que Maurice, elle, a été honorée par Jo Wayne, qui a décroché la troisième place dans cette même catégorie hip-hop.
« Depuis novembre de l’année dernière, nous avons entamé une tournée de l’océan Indien pour les qualifications, et les meilleurs de chaque catégorie ont été sélectionnés pour représenter leurs pays », fait ressortir l’instigateur et directeur du festival Bouzé l’Océan Indien, Mahmade Sameerkhan Hassenjee, connu comme Kenjee, directeur de Wake up Entertainment, compagnie spécialisée dans la danse urbaine. Les compétitions de dimanche étaient en individuelles pour chaque catégorie. « Dans les trois catégories, La Réunion et Madagascar se sont affrontées en finale », ajoute-t-il.
Pour la catégorie hip-hop, Fabyo Kydo (Madagascar) a décroché la médaille d’or, Lilipop (La Réunion), l’argent, et Jo Wayne (Maurice), le bronze. Concernant la catégorie afro dance, Vanille (La Réunion) a pris l’or, Petit Coca (Madagascar), l’argent, et Tay Melanin (Afrique du Sud), le bronze. Enfin, côté breaking, l’or est allé à Steel Tom (La Réunion), l’argent à Loup kass (Madagascar) et le bronze à Billy Ben (Mayotte).
Le premier de chaque catégorie a reçu Rs 25 000, un trophée, une médaille, des goodies ainsi que « le droit de se vanter d’être le champion », fait ressortir Kenjee. Dans la culture des danses urbaines, cela se dit explicitement, car, selon Kenjee, « c’est déjà une fierté d’être champion, mais encore plus lorsqu’on l’est à l’issue d’une bataille ».
Il dit par ailleurs sa satisfaction par rapport au déroulement du festival, où « tout le monde était heureux ». « Nous avons accueilli les participants depuis mercredi. Plusieurs avaient un niveau international. C’était super. Le festival était marqué par des rencontres, des masterclass, des tables de discussions et des échanges, et il s’est clôturé par le championnat », soutient-il, avant d’avoir un mot spécial pour l’ambassade de France, l’IFM ainsi que le National Arts Fund (NAF), qui ont soutenu le projet.
Six masterclasses ont dominé les deux journées de jeudi et de vendredi à l’IFM et au Caudan Arts Centre (CAC). La matinée de samedi était consacrée à une initiation de danses (dancehall, breaking, hip-hop, krump et afro dance) pour débutants. Dans l’après-midi, une conférence sur le thème “Le futur de la danse urbaine dans l’océan Indien” était prévue. Kenjee rappelle que ce festival « répond à la nécessité d’échanges culturels, de croissance artistique et d’engagement communautaire, créant des opportunités pour les danseurs d’apprendre, de se produire et de se connecter ».
Pour cette 2e édition du festival, une soixantaine de participants étaient de la partie. Ils venaient de neuf pays et régions de l’océan Indien, soit les Seychelles, Mayotte, La-Réunion, Madagascar, les Comores, Rodrigues, Maurice, Djibouti et l’Afrique du Sud.