Atelier de travail : le Conseil des Religions se penche sur les bienfaits d’une société multireligieuse

Un atelier de travail sur le thème Vivre Ensemble et le Mauricianisme a été organisé par le Conseil des Religions – Vacoas Phoenix Interfaith Group le samedi 6 juillet –au Sir Abdool Razack Mohamed Hall, à Phoenix.

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À la suite de la décision du Conseil des Religions (CoR) de décentraliser ses actions sur le terrain, trois membres de son exécutif et des habitants de la ville de Vacoas-Phoenix ont lancé le Conseil des Religions – Vacoas Phoenix Inter-faith Group en février 2024 à Phoenix. Le premier Inter-faith Group de CoR a été créé dans le village de Flic-en-Flac en 2023. Les membres du Conseil des Religions – Vacoas Phoenix Inter-faith Group sont Allia Syed Hossen-Gooljar (membre exécutif), Vimla Caholessur, Haroon Ally Durbass (habitants de la ville de Vacoas-Phoenix), Rajen Kullean (membre du Conseil des religions), Annie Leblanc (Vacoas-Phoenix Inter-faith Group) et Ayesha Joomun.

La présidente du CoR – Vacoas-Phoenix Interfaith Group est Allia Syed Hossen-Gooljar qui en est également l’assistante-trésorière. La raison d’être de cette initiative est que le président du CoR, le père Philippe Goupille, a exprimé le souhait que les membres du CoR aillent vers la communauté pour présenter le Conseil des Religions à la population et « pour mettre en action la vision et la mission du CoR ».

La vision est une nation juste, harmonieuse et unie. Et sa mission est de promouvoir la compréhension et la fraternité entre les personnes de toutes confessions, d’œuvrer à la construction d’une société pacifique, égalitaire et inclusive. Les questions abordées lors de l’atelier de travail étaient l’interaction avec des personnes de confessions différentes, les menaces qui pèsent sur la cohésion sociale à Maurice, les bienfaits de vivre dans une société multireligieuse, les mesures à prendre pour respecter la diversité religieuse au sein de la société

Il a ainsi été constaté qu’il y a beaucoup d’ignorance et de manque d’informations sur la religion de l’autre. Et certaines personnes se servent de cette ignorance de l’autre pour créer des tensions entre les personnes de fois différentes. Vivre donc parmi les gens de religions différentes implique beaucoup de retenue dans ses propos et l’importance de développer un esprit de tolérance. Autres facteurs considérés : la présence des groupes extrémistes qui portent atteinte à la paix sociale, le sentiment d’un manque de justice sociale, la corruption, le racisme, les bienfaits de vivre dans une société multireligieuse.

D’après les intervenants, faire partie d’une société pluriethnique permet de connaître l’autre. Avoir le droit de pratiquer sa religion est garanti par la Constitution. Et cela n’empêche pas de goûter la nourriture des différents groupes religieux présents sur l’île. Et de participer aux diverses fêtes religieuses tout au long de l’année.

Toutefois, des mesures sont à prendre pour respecter la diversité religieuse au sein de la société. Il faut ainsi, ont convenu les participants, enseigner le concept de l’interreligieux et de l’interculturalité dès la petite enfance. Il faut aussi partager des moments avec des personnes de foi différente afin de développer une amitié avec elles, vulgariser l’histoire du pays en mettant l’accent sur la contribution de chaque groupe ethnique et religieux au développement économique, politique et social du pays, multiplier les forums d’échanges interreligieux et interculturels, chercher des informations sur la religion des autres afin de ne pas les offenser par des propos inappropriés, organiser un programme structuré de sensibilisation aux religions afin que les différentes pratiques religieuses « prennent un sens pour la population ».

Selon Vimla Cahoolessur, une bonne entente entre les gens de foi différente est importante afin de cultiver « des compétences sociales » et produire des individus « émotionnellement sains et éthiquement responsables  » qui favorisent le bien-être et l’harmonie dans les relations avec les autres. Elle a déclaré qu’une conscience interpersonnelle améliorera les sentiments de bien-être et de connexion interpersonnelle. Et qu’il s’agit « d’être attentif  à notre réalité personnelle », d’avoir la capacité de « reconnaître notre nature sociale et l’importance des autres dans nos vies » et d’apprécier ce que nous partageons avec les autres. Il importe aussi de développer des valeurs spirituelles telles que l’honnêteté, la compassion, l’empathie et la générosité.

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