Collèges privés : l’UPSEE dénonce l’utilisation des fonds de la PTA

  • Arvind Bhojun : « C’est illégal de prendre l’argent contribué par les parents et les enseignants pour les opérations du collège »

L’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) réagit aux propos tenus lors de la rencontre de la Federation of Managers (FoM) des collèges privés, avec des parents, au collège St-Joseph, à Curepipe, samedi dernier. Il y a été dit qu’en raison des coupures de la Private Secondary Education Authority (PSEA) dans les budgets, les administrations des collèges sont contraintes de demander la contribution de la Parent-Teachers’ Association (PTA) en vue de soutenir les coûts. Or, avance Arvind Bhojun, président de l’UPSEE, cette démarche est illégale.

- Publicité -

Le président de l’UPSEE, entouré des représentants d’autres syndicats, constituant la Federation of Education Unions, a pris position contre l’utilisation des fonds de la PTA pour les affaires courantes des collèges. Il réagissait suite à la réunion de la FoM avec des parents, où il a été dit que par manque d’argent, en raison des coupures drastiques de la PSEA, il fallait demander l’aide de la PTA. Or, d’après Arvind Bhojun, les fonds de la PTA sont destinés à financer des activités pour les enfants.

« Les parents payent la PTA chaque année et cet argent doit être utilisé dans l’intérêt des enfants. Pourquoi les managers vont-ils s’ingérer dans les fonds de la PTA ? Est-ce qu’en retour ils montrent aussi combien d’argent est versé dans leurs comptes ? » fait-il comprendre.

Il a précisé qu’il n’était pas en train de dédouaner la PSEA pour tout ce qui lui est reproché. Toutefois, a-t-il fait ressortir : « Il y a aussi une poignée de Managers, pas tous, qui sont de mauvaise foi. Il faut jouer cartes sur table et dire combien ils touchent de la PSEA chaque mois. » Il a également déploré le fait que d’aucuns « font du business » et obligent les parents à acheter du matériel et des uniformes. « Il y a un collège à Port-Louis, où les enseignants et les élèves doivent contribuer Rs 1 000 chaque année, pour l’utilisation d’un software. Combien cela lui revient-il par an?» s’insurge-t-il.

Arvind Bhojun a cité un autre cas, dans un collège à Flacq, où les parents ont à contribuer Rs 1 200 à la PTA chaque année. IL a également critiqué les mauvaises approches et les traitements de faveur dans certains collèges.
« Quand nous parlons de Quality Education, cela doit également impliquer de bonnes relations avec le personnel. Il faut traiter le staff et les élèves avec dignité. Dans des collèges, les postes importants sont réservés à la famille. Je demande au président de la FoM de rappeler ses membres à l’ordre », fait-il ressortir.

Pour sa part, Dain Jahajeeah, secrétaire de l’UPSEE, a indiqué qu’à part l’Operational Grant, les collèges disposent du Block Grant pour le bâtiment et le Per Capita Grant de Rs 1 000 par élève. « Les petits collèges ont Rs 250 000 par mois pour le Rental et les plus grands, jusqu’à Rs 750 000. Au total, la PSEA débourse Rs 78 millions par mois pour les collèges privés. »

D’autre part, l’UPSEE a critiqué l’absence de réaction des autorités après le décès de Kevin Ramlall, personnel de soutien ayant trouvé la mort après sa chute de la toiture d’un collège à Flacq, l’année dernière. « À ce jour, la PSEA n’a pas versé l’argent dû à sa famille et la SICOM prend également tout son temps. » Pour aider la famille, les membres de l’UPSEE ont contribué et ont remis une somme de Rs 100 000 à la veuve de Kevin Ramlall.

Mauvais traitement dans un collège d’État

La FEU a dénoncé le mauvais traitement infligé au personnel dans un collège d’État de l’Ouest. « Le recteur ne s’adresse pas correctement aux enseignants. Et ce, devant les enfants. Comment pouvons-nous nous attendre que les enfants respectent l’enseignant par la suite? », s’est demandé Arvind Bhojun.

D’après lui, si un recteur a des choses à reprocher à un membre du personnel ou s’ils ont des divergences de vues, ils peuvent en parler tranquillement dans le bureau. « Cela doit surtout se faire dans le respect mutuel. C’est honteux qu’un recteur puisse dire à un enseignant qu’il est un poison pour le collège, par exemple », dit-il.

Cette affaire a déjà été rapportée aux autorités, a-t-il précisé, souhaitant par là même que ces dernières réagissent promptement.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -