Etude de Korn Ferry : la rémunération annuelle d’un Chairman à Rs 900 000

Le Chairman d’un Board bénéficie d’une rémunération moyenne de Rs 900 000 par an, soit des Annual Retainer Fees de Rs 841 500 et des Meeting Fees de Rs 29 900. Comparé à 2021, la rémunération totale du Chairman a baissé puisqu’elle était de Rs 1 million. Ces chiffres proviennent du Survey on Directors’ Fees and Board composition in Mauritius réalisé par Korn Ferry pour le compte du Mauritius Institute of Directors (MIoD).

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Cette étude révèle aussi que les INED (Independent Non-Executive Director) peuvent compter sur une rémunération totale de Rs 455 350 par an (Rs 400 000 en 2021) alors que les NED (Non-Executive Directors) touchent Rs 375 000 (Rs 315 000 en 2021). Elle se base sur un échantillon varié comprenant 56% d’entreprises cotées et 44% de sociétés non cotées, avec une forte représentation dans les secteurs tels que les banques et les conglomérats (20% chacun), ainsi que les services (17%). Elle révèle par ailleurs, que l’âge moyen des administrateurs est passé de 59 ans en 2021 à 61 ans. Les conseils d’administration se réunissent en moyenne à cinq reprises en un an et le Length of Directorship, qui était de 6 ans en 2021 est désormais de 7 ans.

En général, les postes les mieux payés sont ceux de Chairman dans le secteur bancaire, suivi de Chairman dans les conglomérats. Tandis que le secteur le moins payé au niveau des conseils d’administration est Leisure and hospitality (en 2021 et en 2024). « Ce n’est pas surprenant que le secteur bancaire paye mieux les présidents des conseils d’administration, c’est un secteur complexe avec davantage de paramètres à maîtriser, notamment sur le plan de la réglementation », explique Caroline Piat, Associated Consultant de Korn Ferry.

De plus, la représentativité des femmes aux conseils d’administration est en hausse, à 15% en 2024, par rapport à 13% en 2021. Par ailleurs, le pourcentage de conseils présidés par des femmes passe de 6% en 2021 à 9% en 2024, reflétant une progression graduelle vers une diversité améliorée, découlant notamment des efforts du MIoD pour promouvoir la femme au sein des conseils d’administration.

Cependant, il n’y a pas vraiment lieu de se réjouir puisque comparé à l’Europe où Korn Ferry effectue le même sondage, les taux de représentativité des femmes sur les Boards les plus bas sont de 30% (notamment en Suisse et en Autriche) et Maurice doit donc redoubler d’efforts pour doubler son pourcentage pour atteindre au moins 30%, poursuit Caroline Piat. Enfin, le pourcentage d’entreprises ayant au moins un administrateur expatrié a diminué, passant de 51% à 40%.

Caroline Piat explique que cette troisième étude met en évidence le fait que les entreprises mauriciennes ont pris des mesures significatives pour améliorer la compétitivité des rémunérations des administrateurs. « Nous avons également constaté de nettes améliorations en termes de diversité et d’indépendance dans la composition des conseils – deux tendances importantes qui alignent davantage les pratiques mauriciennes sur les normes internationales. Ces changements renforcent la confiance parmi les parties prenantes et soutiennent la prise de décisions judicieuses, améliorant ainsi les standards de gouvernance d’entreprise en ce qui concerne les rémunérations des administrateurs et la composition des conseils », indique-t-elle.

Les conclusions de cette étude ont provoqué des échanges sur les pratiques de gouvernance à Maurice, lors de la présentation officielle organisée par le MIoD. Ces résultats incitent à une réflexion stratégique sur l’adoption de pratiques qui peuvent transformer les entreprises privées et publiques mauriciennes en modèles de réussite et de responsabilité.

Pour le MIoD, l’étude marque une étape cruciale dans la quête d’amélioration continue des standards de gouvernance d’entreprise à Maurice et de promotion de la diversité au sein des boards.

Sheila Ujoodha, CEO de l’institut, avance que dans le passé, la majorité des Boards « oversaw CEO succession and financial strategy. But the environment has changed. Today, the board’s involvement extends well beyond that: the ‘modern’ board of directors provides more proactive direction and oversight on strategy, risk and opportunity management, sustainability, talent management, leadership succession… This is why board composition, and their fee structure are as important as other essential components of board governance.”

Elle soutient que chaque position a un rôle à jouer au conseil d’administration et que le recrutement d’un Ambitious Chair est critique car c’est lui qui « set the tone for broader board dynamics. » Sheila Ujoodha a également plaidé pour une Fair Remuneration pour les membres des Boards, afin d’attirer, de retenir les administrateurs qualifiés et compétents, qui peuvent apporter de la valeur ajoutée à l’entreprise.

 

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