Un chauffeur (58 ans) de taxi de Chamouny est sous le choc. Il a appris que son épouse (42 ans) serait le présumé cerveau d’une bande de malfrats, voulant commettre des forfaits à son encontre. La Criminal Investigation Division (CID) de Chemin-Grenier soupçonne que la femme aurait monté un plan avec ses complices pour soutirer de l’argent à son mari. Elle est en détention policière car la police a objecté à sa remise en liberté conditionnelle au tribunal de Souillac hier. La quadragénaire n’a pas encore donné des détails sur ce plan machiavélique, aussi bien que l’identité des suspects.
Entre-temps, le chauffeur de taxi a consigné son Statement à la police de Chemin-Grenier. Il a expliqué qu’il dormait chez lui quand vers 2h du matin dimanche, il a entendu frapper à la porte. En vérifiant à travers la fenêtre, il a vu un homme portant un uniforme bleu ressemblant à celui de la police. Le faux policier était en compagnie de trois autres hommes, portant des masques médicaux et des gants. Ces derniers étaient vêtus de vêtements en civil.
Le suspect en uniforme lui a montré un papier en alléguant que c’est un mandat de perquisition. Il a fait comprendre que lui et ses hommes devaient fouiller la maison. Le chauffeur de taxi n’a pas trop compris ce qui se passait, mais il ne voulait pas faire obstruction au travail de la ‘police’. Dès qu’il a ouvert la porte, les suspects ont menotté ses mains pour ensuite procéder à la perquisition.
Ils ont trouvé un coffre dont les clés se trouvaient dans le taxi. La bande a fouillé le véhicule où elle a pris Rs 100 000. Puis, elle a ouvert le coffre en prenant tous les bijoux et des devises.
Les faux policiers ont informé le plaignant que l’argent et les bijoux sont désormais des pièces à conviction et devaient les placer dans un sac. Ils ont informé le chauffeur de taxi qu’il doit prendre place dans leur véhicule afin de se rendre aux Casernes centrales à Port-Louis. À hauteur d’un rond-point, non loin de Grand Bassin, la bande a arrêté le véhicule.
Tous les occupants sont sortis et celui qui portait l’uniforme a alors enlevé les menottes des mains de la victime. Puis, un autre a poussé le quinquagénaire qui est tombé dans un caniveau. Les suspects ont alors pris la fuite dans leur véhicule. Le plaignant a marché pendant longtemps avant d’obtenir de l’aide auprès d’un volontaire.
Il est retourné chez lui pour constater les dommages avant de se rendre au poste de police pour se plaindre. Il a alors obtenu confirmation qu’aucune équipe de police n’a mené une quelconque opération à Chamouny tôt dimanche matin. Le chauffeur de taxi a expliqué à la police qu’il vit avec sa mère (93 ans). Cette dernière n’a rien entendu car elle était en plein sommeil. Il a aussi donné des détails sur cette voiture.
La CID de Chemin-Grenier a visionné les images d’une caméra du Safe City Network à Chamouny où elle a confirmé que le véhicule a bien roulé près d’un établissement scolaire vers 3h57.
Interrogé sur sa situation familiale, le quinquagénaire a confirmé qu’il a des problèmes personnels avec son épouse. Cette dernière réside dans la région de Mare-Tabac. Depuis le début, la police soupçonne qu’une personne qui connaît la maison du plaignant pourrait être derrière le coup car les faux policiers savaient qu’il y avait de l’argent dans la maison.
L’épouse et le fils (15 ans) ont été interpellés. Les explications de la quadragénaire ne sont pas jugées convaincantes et la police l’a placée en détention. Alors que le mineur a été relâché sur parole. La police compte examiner leurs cellulaires pour obtenir des informations pouvant faire avancer cette investigation. D’autres arrestations sont imminentes. L’équipe du surintendant Surnam est chargée de cette enquête.