La police a arrêté le récidiviste Fardeen Okeeb (41 ans), mercredi, dans le cadre d’une enquête pour incendie criminel. Il a été libéré de prison en février dernier après deux ans d’emprisonnement dans une affaire de propos sectaires.
Cette fois-ci, Fardeen Okeeb a avoué avoir intentionnellement mis le feu au domicile d’une proche (53 ans) à Petit-Raffray. Cette dernière a rapporté à la police qu’elle réside dans la capitale, mais qu’elle possède une maison dans le Nord. En se rendant sur place mercredi, elle a constaté que tout l’intérieur a été brûlé, dont meubles et appareils électroménagers.
Le montant du préjudice reste à être déterminé.Entre-temps, une équipe du Fire and Rescue Service s’est rendue sur place pour maîtriser le sinistre. Les pompiers ont expliqué à la police de Goodlands qu’ils soupçonnent fortement un incendie criminel. Entre-temps, la plaignante a avancé qu’elle n’était pas en bons termes avec Fardeen Okeeb dernièrement pour une histoire d’héritage.
Aussitôt informés de ce cas, les Field Intelligence Officers et la Crime Intelligence Unit (CIU) ont mené une patrouille dans la région de Petit-Raffray. Ils ont appris auprès des témoins qu’un homme encagoulé marchait en pleine rue, avec en sa possession un bâton et un objet ressemblant à une arme à feu. Les policiers ont identifié Fardeen Okeeb, qui est aussitôt passé aux aveux : « Mo mem ki’nn met dife dan sa lakaz-la. Mo bann fami sa, mo ena enn problem leritaz kont zot. »
La police a procédé à une perquisition de sa maison dans la localité où elle est tombée sur un jouet en plastique s’apparentant à un fusil, une cagoule et un ‘Tonfa Baton’ portant l’inscription de la Mauritius Police Force.
Confronté à ces pièces à conviction, Fardeen Okeeb a gardé le silence. Il a été remis à la Criminal Investigation Division (CID) de Goodlands. Lors de son interrogatoire, il a déclaré : « Mo pou donn mo lanket apre. Mo latet fatige la. »
Après une nuit passée en détention, le récidiviste a été inculpé sous une accusation provisoire d’Arson au tribunal de Pamplemousses. Il demeure en détention préventive. Cette enquête se déroule sous la supervision du surintendant Buchoo.
En 2022, Fardeen Okeeb avait été condamné à deux ans de prison pour le délit de Stirring up Racial Hatred. Cela faisait suite à la diffusion d’une vidéo où il avait tenu des propos sectaires. Dans sa version, il avait dit être ivre à ce moment-là. Il avait déjà commis un acte similaire auparavant où il avait écopé de six mois de prison en juin 2021.
En janvier 2021, il avait accusé le récidiviste Vishal Shibchurn et sa bande de l’avoir enlevé dans sa maison à Petit-Raffray pour l’emmener dans un champ de cannes. Et ce, avant d’ajouter que les suspects l’avaient agressé. La police avait procédé à plusieurs arrestations dans le cadre de cette enquête.