Me Rama Valayden demande la libération conditionnelle de tous les toxicomanes qui sont incarcérés à Maurice « pour qu’on ne les retrouve pas pendus dans les cellules des postes de police ou dans les prisons ». Il a adressé une correspondance au Premier ministre, Pravind Jugnauth, pour faire état de certaines propositions afin de lutter contre les ravages de la drogue synthétique.
Il se dit consterné d’apprendre le décès de cinq jeunes ces derniers jours dû à leur addiction à ce type de drogue. « La drogue synthétique est disponible partout à travers le pays et est vendue à Rs 50 la dose, et même moins. Dans chaque collège, un jeune connaît au moins quelqu’un qui devient un Burnout j-Junkie” », dit-il.
Rama Valayden estime que la décision du gouvernement de donner accès au traitement de la méthadone à partir de 16 ans n’a pas été faite sans une réforme. Il évoque l’absence de Survey et d’évaluation pour déterminer le succès ou l’échec du système de distribution de méthadone. Ainsi, il estime que les récents cas de pendaison en cellule seraient liés à la consommation de drogue synthétique.
Il propose de fait la mise sur pied de centres de désintoxication moderne, un Express Mechanism dans les hôpitaux pour traiter les toxicomanes, et de considérer une remise en liberté conditionnelle non monétaire pour les drogués. « Je crains que votre négligence criminelle ne mène à d’autres décès », déclare Rama Valayden au Premier ministre.
Profitant de l’occasion, il demande au chef du gouvernement de venir avec un débat sur la dépénalisation du gandia. Il avance qu’à l’approche des prochaines élections, « des déclarations populistes sur les mesures répressives attirent plus de votants qui n’ont pas une bonne compréhension des aspects de la drogue ». Il demande ainsi à Pravind Jugnauth : « avant de quitter votre poste comme Premier ministre, vous pouvez au moins réduire les larmes des parents dont les enfants sont toxicomanes. »